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Saint Jean le bien-aimé, délice de Jésus Christ

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Saint Jean le bien-aimé délice de Jésus Christ

En la fête de saint Jean, apôtre et évangéliste, au premier son des Matines, il lui semblait que le Seigneur Jésus, ayant l’aspect d’un enfant de dix ans, éveillait lui-même très joyeusement les sœurs. Saint Jean apparaissait aussi dans le dortoir, près du lit d’une personne qui l’aimait beaucoup.

Un ange d’une grande beauté et majesté, de l’ordre des séraphins, portait un flambeau devant saint Jean, tandis qu’une multitude d’autres anges, venus pour honorer le saint évangéliste, escortaient les sœurs avec des flambeaux jusque dans le sanctuaire. Les sœurs qui, conduites par l’amour, se levaient joyeuses, recevaient beaucoup plus de gloire que certaines autres, guidées par la crainte, cependant le premier ange, qui rendait spécialement hommage à saint Jean, parce que cet apôtre avait aimé le Seigneur ici-bas d’un amour séraphique, cet ange avait de plus le pouvoir d’entretenir l’amour au coeur de tous ceux qui s’attachent au saint évangéliste, en considération de la tendresse particulière du Christ à son égard.

Du reste, l’Esprit de Dieu lui-même excite cet amour chez les hommes. Pendant les Matines, saint Jean parcourut le chœur en portant un calice aux lèvres de toutes les sœurs. Il recueillit dans ce calice la dévotion et l’attention que chacune mettait à la sainte psalmodie, et l’offrit au Christ, comme un vin préparé pour lui. Puis comme Mechtilde désirait beaucoup savoir quelle est la récompense particulière de saint Jean, pour avoir écrit avec plus de profondeur que les autres sur la divinité de Jésus-Christ dans son évangile.

Dieu lui fit cette réponse :
« Tous ses sens ont reçu une certaine supériorité, ses yeux voient plus clairement la lumière inaccessible de la Divinité, ses oreilles saisissent mieux le doux murmure de la voix divine, sa bouche et sa langue goûtent sans cesse une saveur délicieuse, et le parfum qui s’échappe de ses lèvres embaume le ciel, à tel point que tous les saints respirent le doux parfum de Jean le bien-aimé Mais son cœur surtout, enivré de délices. brûle d’amour pour Dieu et s’élance d’un essor plus libre et plus sublime dans les inaccessibles secrets des hauteurs divines.« 

Il lui sembla voir encore la gloire de Jean, et dans cette gloire brillaient comme des étoiles toutes les paroles qu’il a écrites lui même sur le Christ et sa Divinité, puis toutes celles que les saints et les docteurs ont prononcées ou écrites à propos de ce texte sacré. On aurait dit un soleil, rayonnant à travers un pur cristal, orné de pierres précieuses. Elle comprit ensuite ce qu’on chante de saint Jean: « Lavit in viiio stolani siiam : il a lavé sa robe dans le vin », c’est-à-dire que sa robe de gloire porte un signe particulier, parce qu’il était auprès du Christ mis en croix, l’âme émue d’une telle compassion qu’elle y a subi le martyre. « In sanguine olivae pallium suum : et son manteau dans le sang de l’olive » ; de même que l’huile éclaire, bride et adoucit, ainsi brillait en saint Jean le feu de l’amour uni à une singulière mansuétude et douceur.

Enfin elle présenta à saint Jean, comme on l’en avait priée, les oraisons d’une personne qui lui était dévote. Il les accueillit avec plaisir. « De tout ce qu’elle m’a offert, dit il, je préparerai un festin pour tous les élus. — Mais pour elle, demanda Mechtilde, n’avez-vous pas de message ? »

Le saint répondit :
« Je veux être le gardien de sa virginité ; dans toutes ses peines et tentations, elle trouvera en moi un refuge assuré; à son trépas, je veux aussi l’assister et présenter son âme sans tache au Christ son Bien-Aimé ».

Douze privilèges de Saint Jean l’Evangéliste

Elle vit encore saint Jean l’Evangéliste reposer sur la poitrine du Seigneur Jésus. La multitude des saints dansait en chœur autour d’eux et chantait au Seigneur, en l’honneur de Jean.

Alors elle pria le Seigneur de lui apprendre comment elle pourrait, elle aussi, le louer pour ce disciple si aimé. Le Seigneur daigna répondre :

« Tu me loueras :

1° à cause de la haute noblesse de sa famille, car il est de ma race, et il n’y en a pas de plus titrée sous le ciel ;
2° tu me loueras parce que, des noces, je l’ai appelé à l’apostolat ;
3° parce qu’il a été préféré aux autres, pour contempler sur la montagne la lumière de mon visage ;
4° parce qu’à la dernière cène, il s’est reposé sur mon sein ;
5° tu le loueras de ce que son intelligence a possédé plus de science que les autres, d’où lui est venu le pouvoir d’écrire pour les hommes la prière que j’ai faite en allant au jardin des Oliviers ( ch. XVII dans Saint Jean );
6° de ce que sur la croix, je lui ai confié ma Mère par un amour spécial ;
7° de ce qu’après ma résurrection, je l’ai éclairé si bien qu’il m’a reconnu avant les autres, pendant la pêche faite par les disciples, et qu’il s’est
écrié : C’est le Seigneur (Jean, XXI, 7) ;
8° de ce qu’en vertu d’une amitié plus intime, je lui ai révélé mes mystères lorsqu’il a écrit l’Apocalypse et que, divinement inspiré, il a dit : Au commencement était le Verbe Jean, I, 1) ; parole ignorée des prophètes et de tous les hommes avant lui.
9° Tu le loueras de ce que, pour me confesser devant les hommes, il a bu le poison, puis :
10° de tant de miracles et de résurrections faites en mon nom ;
11° tu me loueras encore de la douce visite qu’il reçut quand je l’invitai à mon festin avec ses frères ;
12° de ce que je l’ai emmené glorieux de la terre d’exil, libre de toute douleur, pour lui donner les joies de l’éternité.
»

Une autre fois, pendant l’évangile, elle vit debout près de l’autel ce même disciple qui tenait le livre au prêtre, et toutes les paroles de l’évangile sortaient de sa bouche comme des rayons. Elle vit aussi la bienheureuse Vierge Marie debout de l’autre côté de l’autel; des yeux de saint Jean s’échappait un rayon d’une éclatante lumière dont les rayons se dirigeaient vers le visage de la Vierge.

Comme Mechtilde, étonnée, désirait connaître ce que cela signifiait, saint Jean lui dit :
« Lorsque j’étais sur terre, je tenais la Mère de mon Seigneur en si grand honneur et révérence que je n’ai jamais osé regarder son visage. — Et comment la nommiez-vous ? » dit la Sainte.

Saint Jean répondit : Vrowe mumme. «. Dame Tante ».

Source : Révélations de Sainte Mechtilde – Chapitre VI – De Saint Jean, Apôtre et Evangéliste

autre article Recueil d’Apparitions de Jésus aux Saints et aux Mystiques

Publié par Napo

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