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Satan est l’esprit de rébellion et d’anarchie

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L’esprit de rébellion et d’anarchie est encore un moyen puissant dont se sert Satan pour bouleverser la société chrétienne, renverser l’autorité religieuse et civile et ravager l’Église de Jésus-Christ avec le but final de causer la perte éternelle des âmes.

C’est par sa rébellion contre Dieu, son Créateur, que Lucifer est tombé, avec ses compagnons de révolte, des hauteurs du ciel dans l’abîme infernal ; c’est aussi par l’esprit de rébellion qu’il prétend précipiter en enfer un grand nombre de ces créatures raisonnables, destinées à remplir, dans le ciel, les places qu’ils ont laissées vides.

Aussi Satan n’a pas manqué d’inspirer à la franc-maçonnerie, sa synagogue, toute sa haine contre les chefs du pouvoir ecclésiastique et temporel. Le but final des sociétés secrètes n’est-il pas, en effet, la destruction universelle de toute royauté et de toute religion ; n’est-il pas la révolte universelle du monde contre Dieu et son Christ ?

Regardez plutôt et jugez :

« L’essentiel, écrivait un des chefs occultes de la franc-maçonnerie, surnommé Petit Tigre, l’essentiel est d’isoler l’homme de sa famille et de lui en faire perdre les mœurs. Il est assez disposé, par la pente de son caractère, à fuir les soins du ménage, à courir après de faciles plaisirs et des joies défendues. Il aime les longues causeries du café, l’oisiveté des spectacles. Entraînez-le, soutirez-le… L’homme est né rebelle ; attisez ce désir de rébellion jusqu’à l’incendie, mais que l’incendie n’éclate pas. C’est une préparation à la grande œuvre que vous devez commencer. »

Dans la réception du Juge-Philosophe, Grand-Commandeur inconnu, le Maître de la Loge révèle crûment à l’adepte le véritable but de la franc-maçonnerie :

« Les grades par lesquels vous avez passé, lui dit-il, ne vous portent-ils pas à faire une juste application de la mort d’Adoniram à la fin tragique et funeste de Jacques Molay, Juge-Philosophe, Grand-Commandeur de l’Ordre ?

Votre cœur ne s’est-il pas préparé à la vengeance, et ne ressentez-vous pas l’implacable haine que nous avons jurée aux trois traîtres sur lesquels nous devons venger la mort de Jacques Molay ? Voilà, mon Frère, la vraie Maçonnerie, telle qu’elle nous a été transmise. »

En pratique, ces trois traîtres sont d’abord le Pape, et avec lui tout le clergé, tout l’ordre religieux, toute l’Église ; puis le Roi, et avec lui toute la société civile et tous les gouvernements ; enfin, la Force militaire, qui a remplacé -les anciens Ordres militaires voués à la défense de la foi.

Adoniram ou Adon-hiram était, selon les francs-maçons, l’un des maîtres de leur ordre. Il fut tué par trois méchants compagnons, il y a près de deux mille neuf cents ans.

Jacques Molay était le grand-maître des Templiers lorsqu’ils furent supprimés en 1312 par Clément V, à l’instigation de Philippe le Bel. Les Templiers ou chevaliers du Temple avaient été institués en 1118 pour défendre la foi dans la Terre-Sainte.

Plus tard, ils se répandirent dans toute l’Europe. Un de leurs premiers Grands-Maîtres se laissa séduire par les Turcs et introduisit dans l’Ordre, avec des mœurs contre-nature, des pratiques sacrilèges qui restèrent trop longtemps dans le secret.

Philippe le Bel découvrit ces horribles mystères et pressa vivement le Pape, Clément V, de punir les Templiers et de supprimer leur Ordre. Le but principal de Philippe le Bel était la confiscation de leurs biens immenses à son profit ; celui du Pape fut l’intérêt de la foi, de la justice et des mœurs.

Beaucoup de Templiers furent absous ; d’autres sévèrement punis ; quelques-uns des plus coupables furent livrés au bras séculier ; leur Grand-Maître, Jacques Molay, fut brûlé vif en 1314 ; d’autres enfin parvinrent à se sauver en Écosse où ils se constituèrent en société secrète, vouant une haine implacable une éternelle vengeance à la Papauté et à la Royauté.

Pour mieux déguiser leurs complots, ils s’affilièrent à des corporations de maçons, en prirent les insignes et l’argot et se répandirent plus tard sur toute l’Europe, à la faveur du protestantisme. Telle est l’origine de la franc maçonnerie.

Voici maintenant la théorie des sociétés secrètes contre les princes en particulier :

«Les Princes, les bigots et la noblesse, ces ennemis implacables du genre humain, doivent être anéantis, et leurs biens assignés à ceux qui, par leurs talents, leur science et leur vertu (c’est-à-dire à nous, Maçons), ont seuls le droit et le pouvoir de gouverner les autres. Contre ces ennemis du genre humain, on a tous les droits et tous les devoirs. Oui, tout est permis pour les anéantir : la violence et la ruse, le feu et le fer, le poison et le poignard ; la fin sanctifie le moyen.
(Le Fr.*. Fichte, de la Maçonnerie allemande et universelle ; Avertissement supplémentaire, p. 45.)

* « La doctrine de la souveraineté du peuple, dit M. l’abbé Rivaux, est proclamée de la manière la plus exagérée et la plus imprudente. La haine contre toute autorité légitime se propage et par les cent voix
de la presse et par les sourdes menées des sociétés secrètes. On applaudit à toute insurrection populaire ; l’esprit de révolte semble être l’état naturel des peuples.
»
(Cours d’Histoire ecclésiastique.)

Cette théorie maçonnique était trop monstrueuse pour paraître tout de suite au grand jour ; ce n’est qu’en 89 que les superbes rédacteurs de la Déclaration des droits de l’homme ont osé la publier sous une forme un peu moins rebutante. Cette déclaration a, sans doute, écarté certains abus qui faisaient gémir le peuple, mais les maux qu’elle a causés sont incomparablement plus grands ; aussi pouvons-nous dire justement avec le baron Tristan Lambert que 89, représente pour nous une date d’erreurs et d’horreurs qui a engendré tout naturellement celle de 98. (Lettre à l’Univers, 18 novembre 1888.)

Et non seulement toutes les ruines accumulées par la grande Révolution, par celle de Juillet et par la Commune de 71 sont les conséquences fatales et rigoureuses de 89, mais il devient de jour en jour plus manifeste que nous ne sommes encore qu’à mi-côte sur la pente précipitée où nous roulons depuis un siècle : témoin les laïcisations infâmes qui se poursuivent sous nos yeux ; témoin ce socialisme farouche qui, un drapeau rouge et une torche à la main, menace de renverser toute autorité légitime ; témoin les révoltes incessantes des sujets contre leurs gouvernants, des militaires contre leurs chefs, des ouvriers contre leurs patrons, des écoliers contre leurs maîtres, des enfants contre leurs parents, des peuples contre leurs pasteurs légitimes.

En un mot, on voit dans toutes les classes de la société une effervescence effrayante qui pousse les individus à secouer partout le joug de l’obéissance *1 ; et tout ce désordre social est la conséquence naturelle de la Révolution qui, en s’attaquant aux droits de Dieu et de son Église, battait en brèche, suivant le programme de la Déclaration, toutes les autres autorités légitimes, toutes les lois naturellement émanées de Dieu, et ébranlait, à le détruire, le fondement même de la moralité *2.

*1 « Ce n’est plus, comme autrefois, parmi les peuples, dit Picot, cette assiette tranquille, ce calme moral, cet attachement à l’ordre ; ce ne sont plus ces principes conservateurs, ces doctrines sages et stables, ces dispositions religieuses, présages et garants du repos des sociétés et du bonheur des individus. Un nouvel esprit a prévalu. Avides de changements, curieux, inquiets, tourmentés du désir de l’indépendance, les peuples ont bu dans la coupe philosophique, et elle les a enivrés. »

*2 « Celui qui bannit la divinité de l’esprit des hommes, disait Robespierre lui-même en pleine Convention, me paraît un prodige de stupidité ou de perversité… Écartons donc l’athéisme, non seulement parce qu’il est faux, mais encore et surtout, parce qu’il est dissolvant et malsain. »

« J’ai bien peur, écrit M. Jules Simon, que cette morale (de la Déclaration) qui stipule des droits et ne parle pas des devoirs, et qui, entre autres lacunes, omet la famille, n’ait d’autre origine et d’autre sanction que les volontés d’une assemblée chargée d’organiser la société française, et non de fournir une règle morale à l’humanité…»

« O braves gens, ne vous faites pas d’illusions. Vous croyez combattre la religion, et c’est la vertu que vous combattez. Vous ôtez à la loi son principe, et à la répression son explication et sa légitimité. Dans la société, telle que vous essayez de la faire, le sacrifice serait une folie. Le dévouement ne se comprend plus. »
(M. Jules Simon, dans le Matin, 1888.)

Hélas ! l’expérience de chaque jour ne prouve que trop la justesse de ces observations, et cela, dans toutes les classes de notre malheureuse société.

« Je n’étais pas né pour finir sur l’échafaud, racontait dernièrement à un visiteur un jeune criminel, sincèrement ramené à Dieu par l’aumônier de la prison. Je ne serais pas dans ce cachot si j’avais su qu’il y a une seconde vie et une éternité de peines destinées aux coupables !

Mon père ne croyait pas en Dieu, qu’il ne connaissait pas, et souvent, il me mettait en garde contre l’influence occulte du clergé.

Lorsque vint l’âge de la première Communion, le prêtre chargé des catéchismes de la paroisse vint à l’école pour nous inscrire. Mes camarades donnèrent leurs noms. Je repoussai les avances de ce prêtre qui, cependant, me paraissait excellent et je répondis que mon père ne croyait pas à ces bêtises-là.

– Pourrai-je voir votre père, mon ami ?, me dit-il, avec une douceur qui m’allait au cœur.

Certainement ! tous les soirs ! »

Le soir même, il était chez mon père. Sa bonté m’avait gagné et j’aurais volontiers accompagné mes camarades, mais mon père fut inflexible.

« Votre refus de laisser enseigner à cet enfant les principes religieux vous prépare à tous les deux d’amers regrets, dit-il en se retirant, et ce sera votre faute. »

Ces paroles sont demeurées comme un souvenir cruel dans mon esprit. Sans crainte de Dieu, sans souci d’une autre vie, mes passions croissaient avec les années. Mon père, pour lequel je n’avais aucun respect, irrité de mon inconduite, n’y voyait de remède que dans les coups dont il m’accablait. La maison paternelle était devenue un enfer.

À la suite d’une scène violente, je la quittai : j’étais sans ressources, je me révoltais contre le travail qui m’eût permis de vivre honnêtement. Je m’associai à d’autres vagabonds. De crimes en crimes, nous sommes allés jusqu’à l’assassinat.

Une nuit, je fus surpris, venant de frapper à mort un malheureux qui défendait son bien. J’étais couvert de son sang. C’était la seconde fois que je paraissais devant les juges. Mon insolence les irrita. On m’a condamné à mort, je l’ai bien mérité. »

Ce pauvre jeune homme était entré furieux en prison, blasphémant, maudissant les hommes. L’aumônier gagna son cœur, et, en le faisant chrétien, le transforma. Il étonna alors par sa douceur, sa soumission, son repentir.

« Si j’avais connu Dieu, disait-il, je n’aurais jamais commis ces crimes qui m’épouvantent aujourd’hui. Je pardonne à mon père, cause de mon malheur. Il ignorait le mal qu’il me causait en m’éloignant de ceux qui m’eussent appris à être vertueux. Puisse ma mort lui faire comprendre la nécessité de la religion ! »
(L. de Cissey.)

Ces faits, et mille autres semblables, ne sont-ils pas une honte pour l’humanité ? Et cependant, après la promulgation des faux dogmes de 89, on aurait tort de s’en étonner ; un mauvais arbre ne produira jamais de bons fruits, ou bien, pour nous servir d’une autre comparaison, un édifice sans fondement ne manquera pas de tomber bientôt en ruine.

De fait, les rédacteurs mal avisés de la Déclaration des droits de l’homme ont construit un édifice sans fondement lorsqu’ils ont voulu, dans leur législation, se passer de Dieu et des principes tirés de la foi *1.

*1 « La Révolution a pour but de constituer tous les États sous la seule volonté de l’homme, à l’exclusion du droit divin. Son dogme fondamental est que l’autorité ne vient nullement de Dieu, mais de l’homme, mais du peuple; et, partant, que l’ordre social n’a pas pour règle les commandements divins, mais les volontés arbitraires de l’homme et des nations. » (M. Stahl, protestant, professeur à l’Université de Berlin,1852.

Pourquoi l’Évangile fait-il de la foi le fondement de toute justice, de toute vie chrétienne ? Ce n’est pas seulement parce que la foi, en tant que soumission de notre pensée à la pensée divine, est le premier devoir de l’intelligence créée envers l’intelligence créatrice, le premier besoin d’un esprit qui, ne possédant pas la lumière de la vérité en lui-même, doit se tourner vers le Soleil de vérité ; c’est encore principalement parce que la foi seule engendre, alimente et fortifie l’obéissance, autre vertu fondamentale sans laquelle l’homme n’est pas à Dieu, n’est pas à la société, n’est pas à lui-même.

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Il n’est pas à Dieu. L’homme n’est à lui, n’est lui-même que par sa volonté. Il est peu maître de son corps qui s’unit à son âme sans qu’il sache, qui s’en sépare sans qu’il le veuille. Il est peu maître de son esprit, de son imagination ; la pensée, l’imagination lui arrivent sans qu’il les appelle ; elles restent là quand il leur dit : Allez-vous-en. Il est moins maître encore des biens extérieurs ; que sont-ils? un joujou que la fortune lui jette, qu’elle lui arrache comme fait à l’enfant une gouvernante capricieuse.

Mais sa volonté lui appartient, nul ne peut la lui ravir, Dieu lui-même s’est interdit ce rapt. Dieu lui dit :

« Mon fils, donne-moi ta volonté. » (Prov., xxiii, 26.)

Source : Guerre à Satan d’un missionnaire apostolique -1892

Publié par Napo

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