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Voltaire se repent d’avoir scandalisé l’Eglise et Dieu

François-Marie Arouet, dit Voltaire, né le 21 novembre 1694 à Paris où il est mort le 30 mai 1778, est un écrivain, philosophe, encyclopédiste et homme d’affaires français qui a marqué le XVIIIᵉ siècle


Voltaire, le chef de la trop fameuse école des encyclopédistes, dont l’occupation fut de combattre l’Eglise et ses dogmes, n’était nullement convaincu des négations qu’il propageait.

Au fond de son coeur il croyait les vérités qu’il affectait de mépriser. Il l’a bien montré dans les circonstances où il a cru sa vie en danger.

Durant le séjour qu’il fit en Saxe, il était tombé dangereusement malade, avait eu peur, s’était confessé, avait reçu publiquement les sacrements et avait manifesté des sentiments de repentir, qui durèrent autant que le danger.

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A Paris, dans la nuit du 25 février 1778, il fut pris d’un vomissement de sang, qui l’effraya si fort, que dès le lendemain matin il écrivit à un ecclésiastique le billet suivant :

« Vous m’aviez promis, monsieur, de venir pour m’entendre. Je vous prie de vous donner la peine de venir le plus tôt que vous pourrez. »

Voltaire, 26 février 1778.

Ne voyant pas venir le prêtre, le malade l’envoie chercher par sa nièce, Mme Denis et, le 2 mars, il se confesse, après avoir écrit une rétractation en forme des scandales de sa vie littéraire. Voici cette pièce, qui fut rendue publique dans le temps et déposée chez M. Momet, notaire à Paris :

« Je déclare qu’étant attaqué, depuis quatre jours, d’un vomissement de sang, à l’âge de quatre-vingt-quatre ans, et n’ayant pu me traîner à l’église, M. le curé de Saint-Sulpice a bien voulu ajouter à ses bonnes oeuvres celle de m’envoyer M. l’abbé Gaultier, prêtre, que je me suis confessé à lui et que, si Dieu dispose de moi, je meurs dans la religion catholique, où je suis né, espérant de la miséricorde divine qu’elle daignera pardonner toutes mes fautes. Si j’avais scandalisé l’Eglise, j’en demande pardon à Dieu et à elle. »

Voltaire, 2 mars 1778
Dans la maison de M. le marquis de Villette, en présence de M. l’abbé Mignot, mon neveu, et de M. le marquis de Villevielle, mon ami.

Signé : Mignot, Villevielle.

Cette fois encore la pénitence disparut avec le danger. Quelques semaines après, il eut une rechute, fit de nouveau appeler un prêtre mais, entouré d’incrédules qui n’écoutèrent point ses cris et empêchèrent le curé de Saint-Sulpice de pénétrer jusqu’à lui, l’impie mourut, le 30 mai, dans l’état de désespoir et de rage le plus affreux. La fureur s’empara de son âme, et Dieu seul sait le reste.

Le célèbre Tronchin, médecin du roi, et qui avait assisté aux derniers moments de Voltaire, attesta le fait dans une lettre qu’il terminait par ces mots : « Je voudrais que ceux que ses ouvrages ont séduits eussent pu être les témoins de sa mort : il n’en faudrait pas davantage pour les détromper. »

Source : Mgr de Ségur, La Confession.