En France, des milliers d’églises, symboles vivants de notre histoire et de notre foi, sont en péril. L’érosion du temps, les contraintes budgétaires des petites communes et des menaces inattendues mettent ces trésors en danger. À Sailly-Achâtel, en Moselle, la mobilisation des habitants et des élus montre que la préservation du patrimoine religieux reste une priorité pour les communautés locales.
L’église Saint-Epvre, fièrement située au cœur de Sailly-Achâtel, témoigne de près de trois siècles d’histoire. Elle a traversé les épreuves des grandes guerres sans subir de dommages majeurs, mais aujourd’hui, un adversaire bien plus insidieux menace sa structure : le mérule. Ce champignon vorace s’attaque à la charpente et fragilise l’édifice. C’est lors de travaux de routine que le mérule a été découvert. En seulement quelques mois, le champignon a dévoré les poutres porteuses, rendant la situation critique. Sans intervention rapide, c’est tout l’édifice qui risquait de s’effondrer.
Face à l’ampleur des dégâts, les habitants se sont unis pour sauver leur église. Alain Herbiet, donateur engagé, exprime la fierté et l’attachement que ressentent les villageois pour cet édifice. L’église n’est pas qu’un bâtiment ; c’est un lieu de culte, de mémoire, et de rassemblement.
Le coût des travaux, estimé à 80 000 euros, dépasse de loin les moyens de cette commune de 300 habitants. Malgré les subventions obtenues et une collecte de dons via la Fondation du patrimoine, la mairie doit encore réunir 30 000 euros. Pour une petite commune, cet effort financier est colossal, d’autant que les capacités budgétaires annuelles sont limitées.
Malgré ces obstacles, les travaux progressent doucement. Les villageois espèrent rouvrir leur église d’ici à un an. Leur combat montre tout l’attachement et la solidarité pour préserver un patrimoine commun, qui porte en lui des valeurs religieuses et culturelles essentielles.