Lors d’une rencontre au Vatican avec une délégation de parlementaires français, le pape François a adressé un message clair sur la question de la fin de vie, les invitant à promouvoir les soins palliatifs plutôt qu’à légaliser l’euthanasie. Face aux débats politiques en France, le Souverain Pontife a exhorté à une réflexion respectueuse de la vérité et de la dignité humaine.
Recevant les parlementaires du sud de la France dans la Salle du Consistoire, le Saint-Père a plaidé pour une approche qui privilégie l’accompagnement des personnes en fin de vie. Selon lui, il s’agit de « développer largement les soins palliatifs« , des pratiques qui apportent du soulagement et une assistance fidèle à ceux qui, bien qu’incurables, méritent soutien et respect.
Par ailleurs, j’ose espérer que, aussi avec votre contribution, le débat sur la question essentielle de la fin de vie puisse se faire en vérité. Il s’agit d’accompagner la vie jusqu’à sa fin naturelle par un développement plus ample des soins palliatifs. Les personnes en fin de vie, vous le savez, ont besoin d’être accompagnées par des soignants fidèles à leur vocation, laquelle est de procurer des soins et du soulagement faute de ne pouvoir toujours guérir. Les mots ne sont pas toujours utiles, mais prendre un malade par la main, prendre par la main, cela fait beaucoup de bien, pas seulement au malade, mais à nous aussi.
François a souligné l’importance de maintenir une vision intégrale de l’être humain, où la dignité reste au centre des décisions concernant la vie et la mort. « Les personnes au terme de leur existence ont besoin d’être entourées par des soignants qui restent fidèles à leur vocation d’assistance et de soulagement« , a-t-il affirmé.
La question de l’euthanasie divise profondément la société et le monde politique français. En mai dernier, l’Assemblée nationale avait entamé l’examen d’une proposition de loi visant à légaliser l’euthanasie, bien que des désaccords subsistaient, notamment sur son périmètre et ses modalités. Le projet a finalement été suspendu à la suite de la dissolution du Parlement par le président Emmanuel Macron en juin dernier, mais il pourrait être relancé dans un avenir proche.
Pour le Pape, il est essentiel que ce débat soit conduit avec sérieux et ouverture à la vérité, en prenant en compte la dignité intrinsèque de chaque vie humaine.
Le Pape François a également salué l’intérêt des parlementaires pour le message de l’Église, soulignant que la politique et la religion, bien que distinctes, partagent des responsabilités communes envers le bien commun.
« La mission de l’Église est d’éveiller des forces spirituelles capables d’enrichir toute la vie sociale. Vous pouvez compter sur son aide dans cette noble tâche« , a-t-il déclaré.
Le Saint-Père a également confirmé sa prochaine visite à Ajaccio, en Corse, le 15 décembre prochain. À cette occasion, il participera à une conférence sur la spiritualité méditerranéenne et rencontrera le président Emmanuel Macron pour échanger sur des sujets d’intérêt commun.