Le 7 octobre dernier, lors de la fête de Notre-Dame du Rosaire, près de 250 catholiques se sont rassemblés sur la passerelle Debilly, un lieu symbolique entre les 7e et 16e arrondissements de Paris. Ce chapelet public, organisé en réponse aux provocations de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, a été un acte fort de résistance et de foi face aux attaques croissantes contre le christianisme en France.
Une cérémonie controversée : la Sainte Cène détournée
Lors de l’ouverture des Jeux, une scène a provoqué l’indignation de nombreux catholiques. Dirigée par Thomas Jolly, cette représentation mettait en scène le chanteur Philippe Katerine et plusieurs drag-queens dans une reconstitution jugée profanatoire et blasphématoire de la Sainte Cène. Cet acte a été perçu par beaucoup comme une offense grave à la foi chrétienne et à la figure de Jésus-Christ. En effet, pour les croyants, la Sainte Cène est bien plus qu’une simple image : elle rappelle le dernier repas de Jésus avec ses apôtres, un moment de profonde communion que l’Église célèbre encore aujourd’hui comme un mystère sacré.
Face à cette représentation, plusieurs catholiques ont ressenti la nécessité de prier en réparation pour ce qu’ils considèrent comme un blasphème. Le 7 octobre, ils ont ainsi décidé de se réunir pour réciter le chapelet et invoquer la Sainte Vierge Marie afin de protéger la France et de demander pardon à Dieu.
Une riposte de « réhomosexualisation »
En réponse directe à cette prière publique, un collectif LGBT militant, baptisé les Inverti·e·s, a organisé le 31 octobre une parade de « réhomosexualisation » sur cette même passerelle. Une centaine de participants ont défilé en tenues extravagantes, affichant des slogans provocateurs comme « In gode we trust » et se présentant comme les « saints » d’une cause idéologique. Par cette démarche, les organisateurs ont clairement voulu manifester leur opposition à la prière de rue catholique, certains affirmant qu’il s’agissait de « rendre coup par coup » à une foi qu’ils perçoivent comme hostile à leur mode de vie.
Pour beaucoup de catholiques, cette réponse est perçue comme une tentative d’avilir encore davantage les valeurs chrétiennes, en reprenant des symboles sacrés pour les détourner de manière blasphématrice. Ce type de réaction souligne l’ampleur de la fracture spirituelle en France, où de plus en plus de croyants se sentent déconsidérés et attaqués dans leur foi.
« Contre Uno » : le collectif Inverti.e.s organise une cérémonie de ré-homosexualisation sur la passerelle Debilly. Cet événement fait suite à une prière de rue anti-blasphème qui a eu lieu après la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris 2024, laquelle a été perçue comme offensante par certains croyants.
@AnthoDepe