Dans un récent message adressé aux fidèles de son diocèse, le cardinal Blase Cupich, archevêque de Chicago, a rappelé l’importance d’une unité de posture et de gestes lors de la réception de la Sainte Communion. Ce rappel, publié dans un texte pastoral, souligne que les catholiques sont invités à recevoir l’Eucharistie debout, une position qui, selon lui, reflète l’unité du Corps du Christ et l’esprit communautaire de la liturgie.
Le cardinal a insisté sur l’importance de ne pas interrompre la procession eucharistique par des gestes exagérés ou personnels, qui risqueraient d’attirer l’attention sur l’individu plutôt que sur le mystère divin. Une simple inclinaison de tête avant de recevoir l’hostie, comme le prévoient les normes liturgiques, suffit pour manifester sa révérence.
Cette directive, précise le Cardinal, s’aligne sur les orientations de l’Église universelle, adoptées par la Conférence des évêques des États-Unis. Cependant, les directives de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis stipulent que, les fidèles qui choisissent de recevoir la Communion à genoux ne doivent pas se voir refuser l’Eucharistie. Cette approche pastorale est d’ailleurs soutenue par des documents du Saint-Siège, notamment Redemptionis Sacramentum, publié en 2004 sous Jean-Paul II.
Historiquement, dans l’Église d’Occident, la réception de la Communion s’est toujours faite à genoux et directement sur la langue, une pratique enracinée dans les siècles passés. Même le concile Vatican II, souvent invoqué pour justifier certaines nouveautés, n’a pas modifié cette tradition. La mainmise progressive de la Communion debout et dans la main a été encadrée par des documents comme Memoriale Domini (1969), qui soulignent que cette pratique doit toujours être accompagnée d’une vigilance pour éviter toute banalisation du sacrement.
Le Cardinal Cupich, tout en reconnaissant ces divers usages, a cependant affirmé que l’esprit du concile Vatican II appelait à une unité liturgique renouvelée, et que la posture debout lors de la réception de l’Eucharistie en est une expression. Selon lui, « la manière dont nous célébrons la messe reflète ce que nous croyons », soulignant ainsi le lien entre liturgie et mission évangélisatrice.
La mise en avant de la posture debout soulève, toutefois, des questions parmi les fidèles attachés aux formes traditionnelles de la messe. À Chicago, par exemple, l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre, connu pour célébrer la liturgie tridentine, a vu ses activités encadrées de manière stricte, limitant la célébration publique de la messe selon l’ancien rite. Cela illustre les tensions persistantes entre les partisans d’une continuité avec la liturgie ancienne et ceux qui souhaitent pleinement embrasser les réformes post-conciliaires.
Pour autant, même dans ce contexte, le Cardinal Cupich a rappelé que l’essentiel réside dans le respect mutuel et la foi partagée. « La loi de la prière fonde la loi de la foi », a-t-il écrit, reprenant un adage de la tradition catholique. L’unité dans la liturgie, selon lui, n’est pas une simple question d’harmonisation extérieure, mais une manière de proclamer le Christ au monde.
Au-delà des débats, ce rappel pastoral invite chaque catholique à réfléchir sur la signification profonde de l’Eucharistie et à s’interroger sur la meilleure manière de la recevoir avec respect et humilité. La diversité des pratiques ne devrait pas être une source de division, mais un témoignage de la richesse de l’Église universelle, où l’unité de la foi prime sur les différences de forme.
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