Alors que des milliers de manifestantes défilaient le 8 mars au Mexique pour la Journée internationale des femmes, plusieurs cathédrales et églises catholiques ont subi des dégradations, provoquant tristesse et indignation parmi les fidèles. Ces attaques, perpétrées par des groupes se réclamant du féminisme, ont souillé des lieux saints par des graffitis violents et des tentatives de destruction.
À Guadalajara (État de Jalisco), la cathédrale-basilique de l’Assomption de la Très Sainte Vierge Marie a été maculée d’inscriptions promouvant l’avortement et injuriant l’Église. Non loin de là, à Toluca, la cathédrale Saint-Joseph a été ciblée : un drap vert, symbole des partisans de l’interruption volontaire de grossesse, a été accroché à sa grille extérieure, tandis que des statues nichées dans ses murs étaient vandalisées.
Dans l’État de Morelos, des images diffusées en ligne ont montré des individus essayant d’arracher les barrières protégeant la cathédrale de Cuernavaca. Plus au sud, à Oaxaca, la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption a été taguée, et une vidéo révèle une tentative d’incendie de sa porte principale. La cathédrale Notre-Dame-de-l’Expectation à San Luis Potosí a également subi des dommages.
Les pasteurs élèvent la voix pour la paix et le respect
Mgr Jorge Alberto Cavazos Arizpe, archevêque de San Luis Potosí, a exprimé sa douleur face à ces actes, tout en rappelant avec humilité : « Ces outrages envers nos églises nous affligent, mais plus encore, la souffrance des personnes bafouées dans leur dignité. Le Christ nous enseigne qu’offenser un frère est une faute plus grave. »
Le cardinal José Francisco Robles Ortega, archevêque de Guadalajara, a reconnu le droit légitime de manifester, tout en insistant sur la nécessité de préserver « le patrimoine national, les biens d’autrui et la paix sociale ». Il a exhorté les autorités à agir pour empêcher de tels débordements.
Un contexte de violences qui interroge
Selon les autorités de Mexico, 81 femmes ont été blessées lors des manifestations, dont 62 policières et 19 civiles. Neuf fonctionnaires et une civile ont dû être hospitalisées. Le média Infobae rapporte que près de 200 000 personnes ont défilé dans la capitale, dénonçant notamment les féminicides, les violences conjugales et les agressions sexuelles. Certains édifices gouvernementaux ont également été pris pour cible.
Ces événements soulignent une tension croissante entre des revendications sociales légitimes et la profanation de lieux sacrés, au cœur de l’identité mexicaine. L’Église, tout en condamnant fermement les violences contre les personnes et les biens, continue d’appeler à un dialogue respectueux, rappelant que la défense de la vie et de la dignité humaine doit s’enraciner dans la charité plutôt que dans la destruction.
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