Une récente opération de lutte contre la traite des êtres humains a été menée conjointement par les autorités mexicaines et américaines, visant à démanteler un réseau criminel lié à un cartel. Ce dernier était impliqué dans le kidnapping de migrants cherchant à entrer illégalement aux États-Unis, extorquant de l’argent à leurs familles en échange de leur passage.
Dans le cadre de cette opération, des mandats d’arrêt ont été exécutés contre deux présumés passeurs, Brian Alan Torres Gonzalez et Soledad Morales Nava. Ces individus, citoyens mexicains, seront jugés au Mexique, avec des preuves fournies par les autorités américaines, selon un communiqué du ministère américain de la Justice.
Le réseau de passeurs, basé à Ciudad Juarez, est connu pour employer de nombreux membres actuels ou anciens de divers cartels mexicains. En plus de faire passer des adultes, cette organisation criminelle aurait également fait transiter des enfants d’Amérique centrale vers El Paso, au Texas. Les passeurs kidnappaient les migrants pour forcer leurs familles à payer une somme d’argent avant de tenir leur promesse de les aider à entrer aux États-Unis.
Antoinette T. Bacon, responsable au sein de la Division criminelle du ministère de la Justice, a déclaré que la nouvelle procureure générale avait donné pour priorité l’élimination totale des cartels et des organisations criminelles transnationales. Elle a souligné l’importance de la Joint Task Force Alpha (JTFA), qui joue un rôle crucial dans l’amélioration des efforts d’enquête et de poursuite contre les passeurs.
Depuis sa création en 2021, la JTFA a contribué à plus de 345 arrestations de chefs, d’organisateurs et de facilitateurs importants dans des affaires de traite humaine. Les résultats obtenus incluent également plus de 295 condamnations devant les tribunaux américains, ainsi que la saisie de millions de dollars en espèces, de biens immobiliers, de véhicules, d’armes et de drogues.
Dans le cadre de cette récente opération, l’ICE (Immigration and Customs Enforcement) et le HSI (Homeland Security Investigations) d’El Paso ont collaboré avec la patrouille frontalière américaine et les autorités mexicaines. Des efforts coordonnés entre les agences de police des deux pays ont été mis en place pour renforcer cette lutte.
En décembre dernier, une ressortissante mexicaine, Ofelia Hernandez-Salas, extradée aux États-Unis, a plaidé coupable d’avoir dirigé une opération de traite humaine à Mexicali. Son organisation a permis à plus de 100 migrants de traverser la frontière, en les facturant jusqu’à plusieurs dizaines de milliers de dollars pour le passage, tout en leur fournissant des instructions sur les méthodes pour traverser illégalement la frontière.
Les conditions de voyage des migrants sont souvent très dangereuses. Dans un incident marquant, des policiers de Hurley, au Nouveau-Mexique, ont découvert 11 migrants enfermés à clé dans le coffre d’un camion de location juste avant la nouvelle année. Les migrants, originaires de différents pays tels que le Guatemala, le Mexique, El Salvador et le Honduras, ont été trouvés dans des conditions inhumaines, mettant en lumière les abus fréquents dont ils sont victimes.
Le chef de la patrouille frontalière d’El Paso, Anthony Scott Good, a qualifié cette affaire de « rappel frappant des mesures que les passeurs sont prêts à prendre pour échapper à la détection et mettre en danger des vies ». Les autorités continuent de lutter contre ces organisations criminelles, mais les dangers et les abus auxquels sont confrontés les migrants demeurent une réalité préoccupante.
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