Dans la petite ville de Dolton, dans l’Illinois, un modeste pavillon de 98 m² devient le centre d’une bataille à la fois juridique, patrimoniale et symbolique. Cette maison n’est autre que celle où a grandi Robert Francis Prevost, aujourd’hui devenu notre Saint-Père, le pape Léon XIV.
Initialement mise en vente aux enchères, cette demeure située au 212 E. 141st Place voit sa vente prolongée jusqu’au 17 juillet prochain. La raison ? La municipalité de Dolton tente encore de trouver un terrain d’entente avec le propriétaire actuel, un certain Pawel Radzik, pour racheter le bien. Mais si cela échoue, la commune n’exclut pas d’avoir recours à une procédure d’expropriation.
L’avocat de la ville, Burt Odelson, s’est exprimé à ce sujet : il confirme que les négociations sont en cours, et que la mairie est déterminée à acquérir cette maison qu’elle considère déjà comme un lieu à valeur presque sacrée. Une fois le bien acquis, la ville compte le classer site historique et créer une œuvre caritative pour en assurer la préservation et, dans un second temps, revitaliser le quartier alentour. Il faut dire que Dolton souffre d’importantes difficultés économiques.
Mais tout ne se passe pas sans accroc. Un ancien employé municipal, Lavell Redmond, actuellement en procès contre la ville pour licenciement abusif, a tenté de bloquer l’acquisition de la maison en justice. Selon lui, il s’agit d’un projet coûteux, injustifié, et inutile pour les contribuables. Il a demandé à un juge fédéral d’empêcher temporairement la transaction. Une requête immédiatement rejetée par la juge Mary Rowland, faute d’arguments valables. Odelson n’a pas mâché ses mots, qualifiant cette action de « ridicule ».
Malgré cela, l’initiative continue d’attirer des soutiens. Des fidèles et des bienfaiteurs de tous les États-Unis se disent déjà prêts à donner pour sauver la maison du pape américain. La future fondation caritative visera justement à canaliser cet élan populaire. Et la ville espère bien faire des lieux un symbole fort pour l’Amérique catholique, en honorant les racines de Léon XIV tout en insufflant un renouveau dans cette banlieue marquée par le déclin.
Du côté du diocèse de Chicago, aucun communiqué officiel n’a été publié à ce jour, mais selon Odelson, une personnalité influente de l’archevêché aurait manifesté en privé son soutien au projet et proposé un accompagnement.
Et ce n’est pas tout : un autre lieu lié à l’enfance du Saint-Père est également dans la ligne de mire des protecteurs du patrimoine catholique. À quelques rues de là se trouve l’église Sainte-Marie de l’Assomption, l’école paroissiale où le jeune Robert fut scolarisé. Le bâtiment est aujourd’hui vide depuis 2011 et appartient à un particulier, Joel Hall, qui a déclaré en mai dernier être ouvert à une demande de classement. L’association « Preservation Chicago », qui milite depuis des années pour sauvegarder les monuments religieux, a d’ailleurs présenté le dossier devant la Commission des Monuments Historiques de la ville.
Son directeur, Ward Miller, s’est dit confiant dans la reconnaissance à venir de ces lieux chargés d’histoire. Et il voit dans l’élection récente du pape Léon XIV un élan providentiel pour unir les efforts et redonner leur juste place aux sanctuaires et symboles de notre foi. Cette même semaine, d’ailleurs, après onze ans de lutte, c’est une autre paroisse historique, Saint-Adalbert, qui vient d’obtenir son classement grâce au combat conjoint de l’association et de l’archevêché.
En somme, c’est tout un pan du patrimoine catholique américain qui est en train de renaître, porté par un souffle nouveau. Et cette maison modeste de Dolton pourrait bien devenir un lieu de pèlerinage discret mais profond, enraciné dans la simplicité évangélique et le souvenir d’un enfant devenu pape.
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