À peine installé sur le trône de saint Pierre, Léon XIV montre déjà l’orientation claire de son pontificat : celui de l’unité, du dialogue enraciné dans la tradition, et d’un retour aux sources de la foi. Son tout premier voyage à l’étranger se déroulera en Turquie, à la fin de l’année 2025. Cette destination n’a rien de fortuit : elle répond à une invitation personnelle du patriarche œcuménique Bartholomée, dans le cadre de la commémoration du 1700e anniversaire du Concile de Nicée.
Le lundi 19 mai, soit au lendemain de la messe inaugurale de son pontificat, le pape Léon XIV a reçu en audience privée le patriarche Bartholomée au Palais apostolique. Loin d’un simple échange protocolaire, cette rencontre fut marquée par une chaleur fraternelle, une vision partagée, et surtout, une volonté commune de renouer le fil parfois brisé de l’unité chrétienne.
Bartholomée, figure respectée de l’Orthodoxie et compagnon de route du pape François dans de nombreuses initiatives œcuméniques, n’a pas manqué de féliciter personnellement Léon XIV. Il a mis l’accent sur l’urgence d’un vrai dialogue théologique entre catholiques et orthodoxes, non par pure stratégie diplomatique, mais comme un devoir spirituel dans un monde ravagé par les conflits, les injustices sociales et les crises écologiques.
Le chemin de l’unité : un devoir, pas un choix
Selon des témoins proches, la conversation entre les deux chefs spirituels a rapidement dépassé les simples enjeux ecclésiastiques. Ils ont abordé des questions graves, touchant à l’état du monde : la paix entre les nations, le respect de la création, et la compassion pastorale envers ceux qui souffrent. Des thèmes qui ne connaissent pas de frontière entre Rome et Constantinople, et qui appellent à une réponse commune, profondément chrétienne.
Bartholomée a d’ailleurs évoqué avec émotion ses plus de dix rencontres avec le pape François, qu’il considérait comme un frère en Christ. À présent, il exprime le souhait sincère de tisser un lien tout aussi fort avec Léon XIV, afin que l’élan donné ne s’interrompe pas, mais s’amplifie.
Acceptant avec gratitude l’invitation du patriarche, le pape Léon XIV a confirmé son intention de se rendre en Turquie à la fin de l’année. Ce déplacement coïncidera avec une date majeure dans l’histoire de l’Église universelle : les 1700 ans du Concile de Nicée, ce concile fondateur du dogme chrétien, auquel l’Orient et l’Occident reconnaissent une autorité spirituelle commune. Ce pèlerinage ne sera pas un simple voyage d’État, mais un acte profondément liturgique et symbolique, tourné vers le souvenir des premiers siècles, où l’Église n’était pas encore divisée.
Après l’audience pontificale, le patriarche Bartholomée a poursuivi son parcours romain. Il s’est rendu à l’ambassade de Turquie près le Saint-Siège, où il a été reçu par l’ambassadrice Elif Çomoğlu Ülgen. Cette rencontre n’est pas anodine : elle témoigne de l’attention que Bartholomée porte à la place délicate du Patriarcat œcuménique au sein de l’État turc.
Il a ensuite prié à la basilique Sainte-Marie-Majeure, y déposant des roses blanches sur la tombe du pape François. Un geste personnel et chargé d’émotion, comme une dernière accolade à celui avec qui il avait partagé tant de déclarations, de voyages et de prières. Dans la soirée, il s’est rendu à l’Institut Pontifical Oriental, où il avait jadis étudié le droit canon, retrouvant avec émotion les lieux de sa jeunesse cléricale à Rome.
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