La persécution des catholiques au Nicaragua prend de nouvelles formes sous la dictature du président Daniel Ortega et de sa femme, la vice-présidente Rosario Murillo. Désormais, les prêtres sont empêchés d’entrer dans les hôpitaux pour administrer l’onction des malades aux mourants, un acte sacré et essentiel dans la foi catholique pour accompagner les âmes en fin de vie. Cette interdiction a été confirmée par plusieurs prêtres de diverses paroisses et diocèses à travers le pays, rapporte l’avocate et experte en droit, Martha Patricia Molina, dans son étude « Nicaragua : Une Église persécutée ? ».
Bien que quelques prêtres aient exceptionnellement accès aux hôpitaux, ceux-ci sont souvent en lien avec le régime, d’après les observations de Molina. Autrefois, le régime sandiniste permettait aux prêtres de rendre visite aux malades dans les établissements de santé. Cependant, les mesures de sécurité ont été durcies, sans justification, et la répression s’intensifie particulièrement contre les prêtres en habit religieux, ce qui force certains à se vêtir en laïc pour tenter d’entrer discrètement et exercer leur ministère auprès des malades. Cette situation est encore plus difficile dans les zones rurales où les prêtres sont souvent plus connus des habitants et facilement identifiables, rendant leur entrée dans les hôpitaux quasiment impossible.
Dans les grandes villes comme la capitale, Managua, certains prêtres parviennent à contourner les restrictions en dissimulant leur état clérical, réussissant ainsi à rejoindre les mourants pour leur donner l’onction, parfois au dernier moment.
La persécution ne s’arrête pas aux portes des hôpitaux. Lors d’une messe dominicale le 10 novembre, Mgr Carlos Enrique Herrera, évêque de Jinotega et président de la Conférence épiscopale du Nicaragua, a dénoncé publiquement le maire pro-Ortega de Jinotega, Leonidas Centeno, pour avoir perturbé la célébration eucharistique en diffusant de la musique à plein volume devant la cathédrale. Durant son homélie, l’évêque a qualifié cette action de sacrilège, demandant pardon à Dieu pour ceux qui commettent ces actes irrespectueux, mais aussi pour la communauté catholique qui doit supporter cette oppression.
Martha Patricia Molina a également réagi à cet acte sur son compte X (anciennement Twitter), accusant le maire de paramilitarisme. Elle a dénoncé cette persécution comme un sacrilège, déplorant que les chrétiens soient empêchés d’assister à la messe en paix.
En dépit de cette persécution croissante, l’Église nicaraguayenne demeure fidèle à sa mission, trouvant des moyens de servir les fidèles dans des conditions de plus en plus hostiles. En fin de compte, cette persécution des autorités ne fait que rappeler le rôle central de l’Église et de la foi dans la vie du peuple nicaraguayen, qui se bat pour sa liberté religieuse.
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