Le diocèse de Nacala, au Mozambique, traverse une épreuve dramatique après le passage du cyclone Jude, survenu le 10 mars dernier. Mgr Alberto Vera Aréjula, évêque du lieu, a partagé avec la fondation Aide à l’Église en Détresse (AED) le récit bouleversant de cette catastrophe naturelle, la troisième en quatre mois à frapper la région.
« Ce fut une nuit de terreur », confie le prélat, décrivant des vents violents atteignant 150 kilomètres/heure et des pluies torrentielles qui ont balayé les provinces de Nampula et Zambézia. Des centaines de maisons en terre, déjà fragilisées par les cyclones précédents, ont été réduites à néant. « La moitié des habitations dans les dix districts de notre diocèse sont endommagées. Les toits des chapelles, des écoles et des centres pastoraux ont été emportés », déplore-t-il.
Les conséquences humaines sont lourdes : selon World Vision Mozambique, 2 155 personnes issues de 380 familles ont tout perdu. On déplore un mort et dix-huit blessés. Les infrastructures essentielles n’ont pas été épargnées : vingt-quatre centres de santé et vingt-sept écoles sont partiellement détruits, privant 2 266 élèves et 158 enseignants de salles de classe.
Mgr Vera insiste sur l’isolement croissant des populations :
« Plusieurs ponts se sont effondrés, coupant les liaisons entre les villages. Les communications sont rompues, rendant l’aide difficile. » Mais au-delà des destructions matérielles, c’est le désespoir des habitants qui alarme l’évêque. « Les récoltes de maïs, pourtant prometteuses cette année, ont été anéanties. La famine menace désormais des milliers de familles pour les mois à venir », avertit-il.
Cette catastrophe rappelle les ravages du cyclone Dikeledi, survenu en janvier, qui avait déjà contraint le diocèse à mettre en place un plan d’urgence. « Nous avions alors fourni des tôles, des clous et des poutres pour reconstruire les chapelles et les écoles », explique le prélat, soulignant l’épuisement des ressources locales face à ces épreuves répétées.
Face à l’ampleur des besoins, Mgr Vera lance un appel à la solidarité internationale, rappelant l’urgence des œuvres de charité en ces temps de détresse. « Prions pour nos frères et sœurs mozambicains, afin que le Seigneur leur donne force et espérance », conclut-il, invitant les fidèles à soutenir les actions de l’AED sur place.
La reconstruction s’annonce longue, mais dans l’épreuve, la foi demeure un rempart contre le découragement.
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