Une vaste enquête menée en 2025 par The Catholic Project de l’Université catholique d’Amérique, en collaboration avec Gallup, révèle un fait marquant : les prêtres des États-Unis témoignent d’une solide confiance envers le Pape Léon XIV, tout en exprimant une confiance bien plus mitigée envers leurs évêques. Cette étude, réalisée entre le 12 mai et le 30 juin 2025, a recueilli les réponses de plus de 1 100 prêtres américains, avec un taux de participation de 38 %.
Selon le rapport, le premier pape américain, Léon XIV, jouit d’un profond respect parmi le clergé.
Environ 43 % des prêtres interrogés disent avoir « une grande confiance » en lui, et un autre 43 % affirment avoir « beaucoup de confiance ». À peine 13 % déclarent avoir « un peu de confiance », et seulement 1 % affirment en avoir « très peu ».
Ce soutien quasi unanime traduit la reconnaissance du clergé américain envers un pontificat jugé fort, clair et enraciné dans la tradition. De plus, la majorité des prêtres (51 %) pense que les relations entre Rome et l’Église des États-Unis vont s’améliorer sensiblement, tandis que 28 % estiment qu’elles s’amélioreront « quelque peu ». Seuls 3 % craignent une détérioration.
L’étude montre en revanche une perte notable de confiance dans la hiérarchie locale.
Parmi les prêtres diocésains, 52 % disent faire confiance à leur évêque, un chiffre en légère hausse depuis 2022 (49 %), mais bien inférieur aux 63 % enregistrés en 2001.
Concernant les évêques américains dans leur ensemble, la situation est encore plus préoccupante : seuls 27 % des prêtres disent leur faire confiance, contre 22 % en 2022, alors qu’ils étaient 39 % en 2001.
Pourtant, les relations humaines demeurent relativement bonnes : 74 % affirment que leur évêque se soucie d’eux, et 83 % disent pouvoir le joindre facilement en cas de besoin. Néanmoins, 11 % déclarent ne pas se sentir pris en considération par leur supérieur.
Une vitalité spirituelle solide malgré les épreuves
Les résultats montrent une forte stabilité du bien-être personnel : les prêtres américains obtiennent une moyenne de 8,2 sur 10 en matière d’épanouissement personnel, un score identique à celui de 2022. Cette notion de « floraison» comprend la santé physique et mentale, le sens du devoir, la vie morale et les relations fraternelles.
Cependant, l’étude nuance ce constat : la floraison des communautés sacerdotales est plus faible, évaluée à 5,7 sur 10 pour les prêtres diocésains et 6,2 pour les religieux.
Signe encourageant, 92 % des prêtres déclarent avoir au moins une relation fraternelle solide avec un autre prêtre, mais un tiers d’entre eux reconnaît que leurs liens restent souvent superficiels.
Les prêtres les plus jeunes semblent plus exposés à la solitude :
- 45 % de ceux ordonnés après 2000 en souffrent,
- contre 34 % de ceux ordonnés entre 1980 et 1999,
- et 27 % pour ceux ordonnés avant 1980.
Un taux de “burnout” en légère amélioration
Concernant l’épuisement pastoral, ou burnout, les chiffres demeurent encourageants :
- 56 % des prêtres diocésains ne ressentent aucun signe de fatigue excessive,
- 44 % en éprouvent un certain degré, dont seulement 7 % à un niveau élevé.
Chez les religieux, la situation est encore meilleure : 69 % n’en ressentent pas du tout, 31 % modérément, et 2 % fortement.
Ces données traduisent une amélioration sensible depuis 2022, où la moitié des prêtres diocésains déclaraient ressentir un épuisement.
Sur le plan psychologique, 96 % des prêtres disent pouvoir accéder à un accompagnement ou à une aide psychologique en cas de besoin, mais seuls 11 % en bénéficient réellement.
Des prêtres parfois surchargés par des tâches secondaires
Un autre point important de l’étude concerne le sentiment de surcharge.
Nombreux sont ceux qui estiment qu’on leur demande d’assumer trop de responsabilités extérieures à leur vocation sacerdotale :
- 45 % des prêtres ordonnés depuis 2000 partagent ce constat,
- contre 38 % de ceux ordonnés entre 1980 et 1999,
- et 13 % de ceux ordonnés avant 1980.
Cette donnée témoigne d’une tension croissante entre la mission spirituelle du prêtre et les multiples contraintes administratives ou pastorales que la société moderne lui impose.
Cette étude dresse le portrait d’une Église américaine profondément attachée au Pape Léon XIV, confiante en sa direction spirituelle, mais traversée par une crise de confiance locale envers une partie de son épiscopat. Malgré la fatigue, la solitude ou les défis institutionnels, la majorité des prêtres américains apparaissent solidement enracinés dans leur vocation et unis au successeur de Pierre. Un signe d’espérance pour l’avenir de l’Église aux États-Unis, à condition que les évêques retrouvent la proximité et la fidélité pastorale qu’attendent leurs prêtres.
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