Un évêque fidèle aux traditions de l’Église se trouve à nouveau au cœur d’une épreuve difficile. Monseigneur Shao Zhumin, évêque de Whenzhou, est incarcéré depuis début mars après avoir refusé de payer une amende de 200 000 yuans – environ 25 000 euros – imposée par les autorités pour avoir célébré, le 27 décembre dernier, la messe d’ouverture du Jubilé. Ce rite, auquel environ 200 fidèles étaient présents, a été qualifié d’« illégal » et de « délit grave » en application de l’article 71 du Règlement des Affaires Religieuses, accusation que l’évêque conteste fermement.
Issu d’une nomination réalisée en 2007 par le pape Benoît XVI, monseigneur Shao a été désigné évêque coadjuteur pour succéder à l’évêque Vincent Zhu Wei-Fang, décédé en septembre 2016. Toutefois, en refusant d’adhérer à l’Association Catholique Patriotique de Chine, il a vu sa légitimité contestée par le pouvoir, lequel a déclaré la vacance de la chaire épiscopale et promu le père Ma Xianshi, un prêtre considéré comme « patriote », à la tête de la communauté locale.
La détention de cet illustre prélat s’inscrit dans un climat de répression qui ne se limite pas aux seuls responsables du ministère. Dans la région de Wenzhou, par exemple, des agents en civil pénètrent régulièrement dans les églises souterraines chaque dimanche pour empêcher l’accès aux enfants et adolescents. Plus récemment, la Bureau de Sécurité Publique a confié la surveillance des lieux aux autorités de quartier, déployant des agents dès 7 heures du matin jusqu’à midi, afin non seulement de restreindre l’accès des jeunes, mais aussi d’empêcher les prêtres de célébrer la messe en toute liberté.
Il est difficile d’établir avec précision le nombre de chrétiens en Chine, les estimations oscillant entre 2 % et 9 % de la population. Ce qui est certain, c’est que la communauté chrétienne, et plus particulièrement les fidèles des églises dites « clandestines », subit une série de persécutions régulières. Les actes de répression, allant des arrestations répétées à la surveillance accrue des lieux de culte, témoignent d’un climat de défi constant aux valeurs de foi et de tradition.
Au-delà de ses difficultés personnelles, monseigneur Shao reste une figure de résistance pour nombre de croyants, appelant d’ailleurs, dans une lettre adressée à sa diocèse le 25 février, ses fidèles à prier pour le pape François. La détermination de cet évêque, qui persiste dans sa mission malgré les pressions du pouvoir, illustre la ténacité de ceux qui refusent de renier leur foi et les traditions de l’Église catholique.
Chaque acte de résistance, chaque messe clandestine, est une affirmation de la foi vivante et authentique qui anime ces communautés, malgré l’oppression qui cherche à les réduire au silence.
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