Le Diocèse de Huelva, en Espagne, a interdit à une paroisse d’organiser des cours de préparation à la réception d’une bénédiction pour les couples homosexuels et les couples non mariés. Selon un communiqué publié lundi par le diocèse andalou, ces cours ne seraient pas conformes aux enseignements du magistère du Pape François ni à la pratique pastorale de l’Église. Le Diocèse a déclaré avoir pris connaissance de ces cours par le biais de la presse, après que la paroisse San Pablo Apóstol à Huelva ait annoncé son intention de les proposer à des couples dans ces situations.
Dans son communiqué, le Diocèse a réaffirmé son engagement à accompagner les fidèles homosexuels et les divorcés remariés, mais d’une manière différente : « en créant des espaces d’écoute, de formation et de croissance dans la foi, en harmonie avec les enseignements de l’Église ».
Cependant, les catéchistes qui souhaitaient organiser ces cours ont accusé le Diocèse de ne pas dire la vérité. Une catéchiste, souhaitant rester anonyme, a déclaré à Huelva24, un site d’information local, que le curé de la paroisse avait informé le vicaire général de leur projet, et que ce dernier avait donné son accord. « Le vicaire général a dit : « Allez-y ! » », a-t-elle affirmé.
Les formations de préparation à la bénédiction, inspirées des cours de préparation au mariage déjà offerts dans la paroisse, ont été lancées selon la catéchiste en charge de ces initiatives. Elle affirmait que l’annonce du document « Fiducia supplicans », publié par le Vatican en décembre 2023 et émanant du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, avait servi de déclencheur. Selon elle, ce texte instaurerait le cadre permettant de bénir non seulement les couples en situation « irrégulière », mais aussi ceux composés de personnes de même sexe. Naturellement, cette interprétation a immédiatement suscité de vives critiques de la part des catholiques espagnols.
Pour la catéchiste, l’interdiction de ces cours par le Diocèse représente « un pas en arrière » par rapport à Fiducia supplicans. Elle a même qualifié la position du diocèse de « contraire à l’Évangile de Jésus ». Selon elle, l’ouverture de ces cours aux couples homosexuels et aux divorcés remariés répondait à une réalité pastorale : presque tous les enfants baptisés dans la paroisse proviennent de relations hors mariage.
Il faut rappeler que, contrairement à ce qu’elle avance, le document « Fiducia supplicans » n’a jamais stipulé qu’il fallait bénir les couples homosexuels. Cette interprétation relève d’une lecture erronée et moderniste qui tend à voir dans toute initiative pastorale une volonté de modifier l’enseignement traditionnel de l’Église. Fiducia supplicans se contente d’ouvrir des pistes de réflexion pour accompagner les couples qui ne correspondent pas au modèle traditionnel du mariage canonique, sans pour autant imposer une bénédiction spécifique aux unions homosexuelles.
L’erreur de cette catéchiste réside dans sa tendance à déformer le contenu du document, ce que font aussi les schismatiques, pour y voir une autorisation (voire une obligation) qui n’a jamais été formulée par l’Église. Fiducia supplicans, loin de mandater la bénédiction des couples homosexuels, cherche simplement à repenser l’accompagnement pastoral dans des situations jugées « irrégulières » par la norme traditionnelle, sans pour autant en modifier la doctrine fondamentale.
Le curé moderniste de la paroisse, âgé de 78 ans, soutenait cette initiative, mais en raison de son âge et de problèmes de santé, il n’aurait pas la force de s’opposer au Diocèse. « Si j’avais 20 ans, je me battrais. Mais je suis épuisé », a-t-il confié à la catéchiste.
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