Lors de l’Angélus, le 8 octobre dernier, le Pape François a dévoilé la liste des 21 nouveaux cardinaux qu’il créera lors du consistoire du 8 décembre 2024, en la solennité de l’Immaculée Conception. Comme à son habitude, François a choisi des figures provenant des quatre coins du monde, manifestant ainsi la volonté de représenter l’universalité de l’Église. Toutefois, cette annonce soulève des questions cruciales quant aux orientations futures de l’Église et des enjeux qui se profilent pour le prochain conclave.
Une répartition mondiale, mais majoritairement occidentale
Sur les 21 cardinaux, 12 proviennent de pays occidentaux (Europe, Amérique du Nord, et Amérique du Sud) tandis que 9 viennent de régions non-occidentales, telles que l’Asie, l’Afrique et le Moyen-Orient. Cela signifie que près de 57 % des nouveaux cardinaux sont issus des pays occidentaux, contre 43 % provenant des autres régions du monde.
Certains pays comme la Côte d’Ivoire avec Mgr Ignace Bessi Dogbo, archevêque d’Abidjan, ou encore l’Algérie avec Mgr Jean-Paul Vesco, archevêque d’Alger, sont mis en avant. Des nominations marquantes sont également celles de Mgr Joseph Mathieu, archevêque de Téhéran, reflétant une volonté stratégique du Vatican de renforcer les dialogues interreligieux et politiques, notamment avec l’Iran, dans un contexte international tendu.
Cependant, derrière ces chiffres et cette diversité géographique, se pose la question des orientations théologiques des nouveaux cardinaux.
La montée en puissance des pays conservateurs
Il est à noter que parmi les cardinaux, certains proviennent de pays où le catholicisme reste très conservateur. Cette réalité laisse entrevoir une certaine opposition à l’influence moderniste qui semble imprégner une partie du clergé européen. Le Seigneur agit peut-être déjà en prévision du futur conclave. Ces 21 nouveaux cardinaux pour une partie, pourraient être porteurs d’une vision plus fidèle à la tradition de l’Église, loin du modernisme ambiant.
Mais ce constat est loin d’être uniforme. Certains choix du Pape François suscitent la stupéfaction, notamment la nomination de Mgr Jean-Paul Vesco, qui a récemment déclaré (merci à Matthieu Lavagna) :
« Méfions-nous de nous chaque fois que nous sommes tentés de porter un regard négatif sur l’islam. Il faut parvenir à nous défaire de l’idée que nous devons évangéliser, faire accéder les autres à notre vérité. »
Ces propos remettent en cause un aspect fondamental de la mission de l’Église : l’évangélisation.
Face à ces déclarations, on ne peut que s’interroger : que dirait Saint Paul, lui qui déclarait avec ferveur :
« Malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile » (1 Cor 9, 16) ?
Ces propos semblent s’écarter dangereusement de la mission première de l’Église, celle de proclamer la vérité du Christ à tous les peuples, sans compromis.
Des figures controversées au sein des nouveaux cardinaux
Parmi les cardinaux désignés, une autre nomination fait également grincer des dents (merci à @Kazzorn ) : celle du dominicain Timothy Radcliffe. À 79 ans, Radcliffe a tenu des propos pour le moins surprenants en affirmant que les « désirs » homosexuels sont « donnés par Dieu » et qu’ils doivent être « éduqués » plutôt que niés. Plus encore, il a salué ce qu’il appelle des « catholiques homosexuels matures » dans des « relations engagées », allant jusqu’à suggérer que l’enseignement de l’Église évolue et que l’expérience vécue puisse « rafraîchir » cet enseignement.
Ces déclarations s’inscrivent dans une ligne d’interprétation très éloignée de la tradition catholique. En effet, l’Église a toujours enseigné que les actes homosexuels sont contraires à la loi naturelle et ne peuvent, en aucun cas, être bénis. Le Pape François lui-même, bien que souvent perçu comme plus ouvert, n’a jamais remis en cause cet enseignement fondamental. Cependant, Radcliffe semble promouvoir une approche qui va bien au-delà de la simple acceptation des personnes, ouvrant la porte à une légitimation de comportements contraires à la morale catholique.
Un consistoire crucial pour l’avenir de l’Église
Le 8 décembre, le Collège des cardinaux comptera 256 membres, dont 141 électeurs. Ce consistoire sera donc crucial pour définir l’orientation future de l’Église, notamment en vue du prochain conclave. Il est clair que le Pape François cherche à influencer la composition du Collège en y introduisant des figures diverses et souvent marginales. Cependant, la question de la fidélité à la tradition catholique reste plus que jamais cruciale.
Il faut prier pour que ces nouveaux cardinaux, malgré leurs divergences, demeurent fidèles au dépôt de la foi et à l’enseignement de l’Église. Le risque, sinon, est de voir l’Église se fracturer davantage entre une aile moderniste et une aile fidèle à la Tradition.
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