Le pape François a été admis à l’hôpital Gemelli de Rome ce vendredi 14 février 2025 en raison d’une infection des voies respiratoires accompagnée d’une légère fièvre. Âgé de 88 ans, le souverain pontife a déjà connu plusieurs problèmes de santé ces dernières années, notamment des difficultés respiratoires et des interventions chirurgicales. Selon le Bureau de presse du Saint-Siège, son état reste stable et ne suscite pas d’inquiétude immédiate. Cependant, une question se pose inévitablement : que se passerait-il si, dans un scénario hypothétique, le pape venait à rendre son âme à Dieu à la suite de cette hospitalisation ?
Deuil et obsèques pontificales
Si le pape François décédait, le Vatican entrerait immédiatement dans une période de deuil officiel, marquée par une série de rites liturgiques et de prières pour le repos de son âme. Le cardinal camerlingue procéderait à la constatation formelle du décès, en frappant symboliquement le front du pontife avec un marteau d’argent en l’appelant par son nom de baptême, Jorge Mario Bergoglio. Une fois la mort confirmée, le Saint-Siège annoncerait officiellement la nouvelle au monde entier, plongeant l’Église universelle dans le recueillement.
Son corps serait exposé à la basilique Saint-Pierre, permettant aux fidèles de venir lui rendre un dernier hommage. La liturgie des funérailles pontificales serait célébrée sur la place Saint-Pierre, selon les rituels codifiés du Vatican. Suivraient les « novemdiales« , une période de neuf jours de deuil où des messes solennelles seraient dites chaque jour.
Sede Vacante et conclave
Le Siège apostolique deviendrait « vacant » (Sede Vacante). Durant cette période, le camerlingue gérerait les affaires courantes, tandis que les cardinaux se réuniraient en congrégations générales pour préparer le conclave. Les 137 cardinaux électeurs (ceux de moins de 80 ans) seraient convoqués à Rome pour l’élection du prochain pape.
Selon le canoniste Grégorien Vincenzo, « le conclave pourrait débuter 15 à 20 jours après le décès, comme le prévoyait Benoît XVI en 2022, afin d’éviter les interférences médiatiques« . Le vote exigerait une majorité des deux tiers des voix des cardinaux.
Profils des papabili
Plusieurs noms émergeraient parmi les favoris :
Aile progressiste :
- Pietro Parolin (70 ans), Secrétaire d’État : Diplomate chevronné, proche de François, il incarnerait la continuité réformiste.
- Matteo Zuppi (69 ans), archevêque de Bologne : Médiateur de paix, ouvert aux questions sociales, il séduirait les progressistes.
- Jean-Claude Hollerich (66 ans), archevêque de Luxembourg : Figure de l’ouverture doctrinale, favorable à des évolutions sociétales.
- Luis Antonio Tagle (67 ans), préfet de la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples : Favori des milieux progressistes, proche de François, partisan d’une Église plus inclusive.
- Robert W. McElroy (70 ans), cardinal américain : Ultra-progressiste, partisan de l’intégration des divorcés-remariés et des évolutions doctrinales.
Aile conservatrice :
- Raymond Leo Burke (76 ans), cardinal américain : Défenseur inflexible de la doctrine traditionnelle, critique des réformes de François.
- Robert Sarah (79 ans – élection avant le 15 juin 2025), préfet émérite du Culte Divin : Figure respectée du traditionalisme, attaché à la liturgie latine.
- Gerhard Ludwig Müller (77 ans), préfet émérite de la Doctrine de la Foi : Théologien rigoureux, critique des tendances modernistes.
- Wim Eijk (71 ans), archevêque d’Utrecht : Très critique envers le progressisme doctrinal, proche de Benoît XVI.
- Fernando Filoni (78 ans), ancien préfet de la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples : Conservateur influent, ancien diplomate du Vatican.
- Dominique Mamberti (72 ans), préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique : Défenseur de la tradition et de la discipline ecclésiastique.
Avec 66% des cardinaux électeurs originaires d’Europe et d’Amérique latine, une élection d’un pape africain (comme le cardinal Fridolin Ambongo de RDC) ou asiatique (le cardinal Charles Maung Bo de Birmanie) serait historique.
Premier geste du nouveau pontife
Après son élection, le nouveau pape devrait choisir un nom de règne, un choix hautement symbolique qui refléterait l’orientation de son pontificat. Un Grégoire XVII évoquerait une volonté de restaurer la discipline ecclésiastique et de défendre la tradition face aux turbulences modernes, tandis qu’un Léon XIV rappellerait la doctrine sociale de l’Église et un combat ferme contre les idéologies séculières. Un Pie XIII, dans la lignée de Pie XII et Pie XI, serait perçu comme un retour à une intransigeance doctrinale face aux dérives du monde contemporain, alors qu’un Benoît XVII signifierait une continuité avec l’héritage intellectuel et liturgique de Benoît XVI, etc…
Une fois ce choix décisif fait, le pape nouvellement élu revêtirait l’habit blanc pontifical et se préparerait à sa première apparition publique. Tandis que la fumée blanche s’élève toujours de la cheminée de la chapelle Sixtine, la clameur monte sur la place Saint-Pierre, où une foule immense attend dans l’émotion et la ferveur. Après quelques instants de suspense, le cardinal protodiacre s’avance sur la loggia et proclame solennellement en latin : « Annuntio vobis gaudium magnum : habemus Papam ! ».(Je vous annonce une grande joie : nous avons un pape.)
Puis, dans un silence solennel, le nouveau souverain pontife apparaît au balcon. Son regard balaie la foule, conscient du poids de sa charge, avant de prononcer ses premiers mots, une indication précieuse sur la tonalité de son règne. Dans un moment empreint d’histoire et de spiritualité, il accorde ensuite la bénédiction Urbi et Orbi, bénissant Rome et le monde entier, marquant ainsi officiellement le début de son pontificat.
Entre continuité et renouveau
Si l’hypothèse du décès du pape François devenait réalité, le monde catholique vivrait un moment crucial, entre deuil et espérance. La question centrale demeurerait : l’Église poursuivra-t-elle sur la voie réformiste ouverte par François ou optera-t-elle pour un recentrage doctrinal ? La réponse appartiendra aux cardinaux électeurs, mais surtout à la Providence.
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