Le Père Thomas Oyode, recteur du Petit Séminaire de l’Immaculée Conception dans le diocèse d’Auchi, au Nigeria, a été relâché après avoir été enlevé le 27 octobre dernier. L’annonce de sa libération a été faite le 6 novembre par le Père Peter Egielewa, directeur des communications du diocèse, qui a transmis la gratitude de Mgr Gabriel Ghiakhomo Dunia, évêque d’Auchi, pour le soutien reçu pendant les jours de captivité.
Dans une déclaration officielle, Mgr Dunia a remercié les fidèles catholiques, aussi bien au Nigeria qu’à l’étranger, ainsi que les amis et les bienfaiteurs pour leurs prières et leur soutien moral. Il a également adressé ses remerciements aux forces de sécurité nigérianes, aux groupes de vigilance et aux chasseurs locaux, dont les efforts ont contribué à la libération du prêtre.
Le Père Oyode a été enlevé le 27 octobre par des hommes armés qui ont attaqué le séminaire pendant que les prêtres et séminaristes étaient en prière pour l’adoration eucharistique. Selon les informations partagées, lors de l’intrusion, la majorité des étudiants ont réussi à fuir les lieux, sauf deux d’entre eux. Dans un acte de courage, le Père Oyode a plaidé auprès des assaillants présumés – identifiés comme des éleveurs Fulani – pour qu’ils libèrent les jeunes captifs et le prennent à leur place. Son intervention a permis aux étudiants de s’échapper, tandis que le prêtre a été emmené par les ravisseurs.
L’évêque Mgr Dunia a profité de cette occasion pour appeler les autorités nigérianes à renforcer la sécurité dans la région, particulièrement dans le district sénatorial du nord d’Edo et dans tout l’État d’Edo, afin de garantir la paix pour les populations locales, que ce soit dans leur vie quotidienne, sur leurs terres agricoles ou lors de leurs déplacements. Cet appel résonne avec la détérioration de la sécurité au Nigeria, où les enlèvements, attaques, et autres violences orchestrées par des groupes armés sont de plus en plus fréquents.
L’enlèvement du Père Oyode est l’un des nombreux incidents visant les prêtres et religieux au Nigeria, un phénomène alarmant qui semble viser particulièrement les membres du clergé ces dernières années. Le 5 novembre, le Père Emmanuel Azubuike, de la paroisse Sainte-Thérèse Obollo dans le diocèse d’Okigwe, a également été enlevé sur le chemin du retour. Son sort reste pour l’instant incertain.
Ces enlèvements s’ajoutent à une longue liste de prêtres victimes de telles violences, parmi lesquels le Père Gabriel Ukeh, enlevé en juin dans le diocèse de Kafanchan et le Père Oliver Buba, kidnappé en mai dans le diocèse de Yola, mais tous deux relâchés par la suite. Le Père Basil Gbuzuo de l’archidiocèse d’Onitsha, enlevé lui aussi en mai, a également été libéré.