En Norvège, une coalition de plus de 30 communautés chrétiennes, dont les évêques catholiques du pays, a récemment signé une déclaration commune dénonçant les dérives de l’idéologie du genre et soutenant la réalité biologique. Cette déclaration œcuménique sur la « diversité des genres et sexuelles » affirme l’autorité de la Bible et des vérités scientifiques pour contester l’idéologie actuelle qui promeut la « théorie queer » et les concepts de genre fluides.
Une défense de la réalité biologique
Le texte, signé par des groupes influents comme le Conseil des Évêques Catholiques de Norvège, la Société Missionnaire Luthérienne, et l’Alliance des Valeurs, rappelle une vérité fondamentale : il n’existe que deux sexes biologiques, masculin et féminin, déterminés dès la conception. Ces signataires rejettent catégoriquement l’idée d’un « genre » subjectif et auto-déterminé basé sur des sentiments. Ils insistent sur le fait que cette idéologie n’a aucun fondement biologique ni scientifique, mais repose sur des constructions purement idéologiques.
Dans leur déclaration, les signataires dénoncent l’introduction de ces idées dans les écoles, où l’on enseigne aux enfants qu’il existe non seulement des garçons et des filles, mais aussi d’autres identités de genre. Cette approche est qualifiée de profondément problématique, car elle risque d’entraîner de la confusion, de l’insécurité, et de mauvais choix de vie chez les jeunes. La déclaration critique également les autorités publiques qui, selon elle, abusent de leur pouvoir en imposant ces théories sur le genre et la sexualité à la société.
Les signataires abordent aussi des pratiques comme l’insémination artificielle et la gestation pour autrui, qu’ils considèrent comme une violation de la volonté créatrice de Dieu. Selon eux, l’enfant a un droit fondamental à être conçu par l’union naturelle d’un homme et d’une femme, sans intervention artificielle qui compromettrait l’importance de la présence des parents biologiques dans sa vie.
La foi avant tout
Tout en condamnant fermement l’intimidation, l’exclusion et la violence sous toutes leurs formes, les signataires précisent qu’ils n’accepteront jamais de compromis au détriment des vérités bibliques. Ils réaffirment que la foi chrétienne est incompatible avec l’idéologie du genre, et que cette dernière ne repose ni sur des bases médicales ni sur des faits scientifiques. La théologie chrétienne de l’homme, selon eux, est en harmonie avec les données empiriques de la réalité.
Mgr Erik Varden, évêque de Trondheim et président de la Conférence des Évêques Nordiques, a souligné dans une interview accordée à CNA Deutsch l’importance de cette déclaration. Il a rappelé que la vision anthropologique chrétienne, c’est-à-dire la compréhension de l’homme et de la femme selon Dieu, est profondément ancrée dans la réalité biologique. Il met en garde contre les tentatives de modifier cette réalité en fonction des perceptions individuelles, qui peuvent avoir des conséquences dangereuses, notamment pour les plus vulnérables.
L’évêque a également fait référence à des cas comme celui de la clinique Tavistock en Angleterre, où des enfants ont été traités avec des bloqueurs de puberté. La fermeture de cette clinique en 2022, après une enquête critique, illustre selon lui les conséquences néfastes de ces pratiques. Il souligne que de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer les blessures causées par l’idéologie du genre, ce qui est selon lui un signe encourageant.