À chaque avancée technologique majeure, l’Église catholique se trouve confrontée à des défis éthiques et anthropologiques inédits. L’intelligence artificielle (IA) ne fait pas exception. Sous l’impulsion de l’Académie pontificale pour la Vie, dirigée par Mgr Vincenzo Paglia, l’Église s’engage activement dans le débat sur les enjeux moraux liés à cette révolution.
L’Appel de Rome pour une IA éthique, lancé en 2020 l’illustre. Ce texte, signé par des acteurs publics et privés, dont Microsoft, IBM et la FAO, vise à garantir que la technologie serve l’homme et non l’inverse. Mgr Paglia, dans un entretien avec Radio Vatican, insiste sur la nécessité pour l’Europe de retrouver son héritage humaniste avant que la rapidité des innovations ne la dépasse.
Le Pape François, sensible à ces questions, a soutenu cette initiative dès ses débuts. L’Appel de Rome a depuis rallié de nombreux signataires, parmi lesquels seize représentants de différentes religions réunis à Hiroshima en juillet 2024, ainsi que l’Église d’Angleterre et l’entreprise Cisco. Ces alliances interreligieuses et interdisciplinaires témoignent de l’urgence d’une réflexion collective sur les limites à fixer à l’IA. Mgr Paglia propose même un néologisme, « l’algorétique », pour contrer le risque d’une « algocratie », où la machine dominerait l’homme.
L’Église, fidèle à sa mission, défend la centralité de la personne humaine. Mgr Paglia rappelle que les catholiques croient en un Verbe fait chair, et non en un avatar numérique. Cette conviction prend tout son sens face aux prédictions inquiétantes de certains scientifiques, comme le physicien japonais Hiroshi Ishiguro, qui envisage une humanité future composée de matières synthétiques. Pour éviter une telle dérive, l’archevêque italien plaide pour des règles éthiques et juridiques internationales, notamment sur la gestion des données massives. Il rêve d’un accord similaire à celui de Paris sur le climat, mais dédié aux technologies émergentes.
Lors du G7 en Italie, en juin 2024, le Pape François a lui-même appelé à un « contrôle humain significatif » sur l’IA. Mgr Paglia abonde dans ce sens, soulignant le danger de « technologiser l’humain » plutôt que d’« humaniser la technologie ». Il en appelle à une alliance entre croyants et non-croyants, scientifiques et philosophes, pour préserver l’essence de l’humanité. L’Église, selon lui, a une responsabilité particulière dans ce combat, car elle porte depuis toujours un message de dignité et de respect de la vie.
L’Europe, berceau de l’humanisme, a un rôle crucial à jouer dans ce débat. Mgr Paglia regrette que le Vieux Continent soit distancé par les États-Unis et la Chine dans le domaine technologique. Pourtant, grâce à sa tradition bimillénaire, l’Europe possède une sensibilité unique pour intégrer l’IA dans une perspective anthropologique. L’archevêque met en garde contre le risque que « la vitesse de la technologie surpasse la lenteur de l’humanisme ». Il espère que l’Europe saura se montrer à la hauteur de ses responsabilités, en évitant de se contenter de réglementer sans innover.
Enfin, Mgr Paglia ne se contente pas de discours. Il parcourt le monde pour promouvoir l’Appel de Rome. En Inde, il a obtenu le soutien de la conférence épiscopale locale, une première pour ce texte. Aujourd’hui, l’Inde co-préside le sommet de Paris sur l’IA, où le Saint-Siège est représenté par Mgr Paul Richard Gallagher. Ces initiatives montrent que l’Église, loin de se contenter de dénoncer les dangers, s’engage concrètement pour un avenir où la technologie servira l’homme, et non l’inverse.
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Thomas More n’a jamais utilisé une seule fois dans ses écrits le mot « humanisme » … Mais peut être confondez-vous avec Maritain et son humanisme intégral, tentative pour rechristianiser cette impasse intellectuelle. Approfondissez-un peu cette question, car vos références sont anachroniques.
Vous ne connaissez apparemment pas Saint Thomas More, ni son ami Erasmus. L’Humanisme intégral de Maritain n’a rien à voir avec l’humanisme de la renaissance, tout comme l’humanisme intégral de Maritain n’a rien à voir avec l’humanisme républicain. Nier que Thomas More soit un humaniste sous prétexte qu’il n’a pas employé le terme serait aussi absurde que de dire que Jules César n’a jamais été empereur sous prétexte qu’il ne s’est jamais appelé « empereur ». Toutes les biographies décrivent son humanisme chrétien.
https://www.cambridge.org/core/books/abs/cambridge-companion-to-thomas-more/thomas-more-as-humanist/7C6BAD074E3F7EF39EE5E76DE12FB2BE
L’humanisme est la nouvelle religion laïque, résurgence de l’homotheisme ou divinisation de l’homme par ses propres force. Le christianisme en est l’exact opposé en ce que la divinisation de l’homme est opérée par la grâce de Dieu et la coopération de ses créatures. Fuyons l’humanisme sous toutes ses formes, et notamment l’humanisme chretien et sa tiédeur. Seul un christianisme humain inspiré par une authentique charité peut restaurer le monde.
Ce n’est pas la république qui a inventé le terme d’humanisme, depuis le XVᵉ siècle, l’Église l’incarne. L’humanisme, c’est un accent sur la dignité de l’homme, la raison, la morale et une éducation fondée sur les classiques tout en restant ancré dans les enseignements de l’Église, clairement repris de Saint Thomas More dans son livre Utopie où il décrit une société idéale régie par la justice et la raison, mais toujours en accord avec les principes chrétiens. Il y critique les abus de son temps, notamment l’injustice sociale et les excès du pouvoir, tout en soulignant l’importance de la morale et de la foi. Il a été canonisé par Pie XI, donc vous êtes loin de la vérité en confondant l’humanisme chrétien avec l’humanisme profane et athée de la république. Thomas More était un fervent défenseur de l’humanisme chrétien, un mouvement intellectuel qui cherchait à réformer la société et l’Église en s’appuyant sur les enseignements du Christ et sur les textes classiques de l’Antiquité. More croyait que la société européenne pouvait être améliorée en embrassant ce qu’Érasme appelait la philosophia Christi, ou la « philosophie du Christ ». Cette philosophie était centrée sur l’imitation de la vie du Christ et sur l’amour actif envers autrui, tel qu’enseigné dans les Évangiles.
https://uwarchive.wordpress.com/wp-content/uploads/2010/12/julia-nelson.pdf