Le 5 octobre 2024, Sammy Basso, biologiste italien atteint de la progéria, est décédé subitement à l’âge de 28 ans. Né en 1995 à Schio, ce jeune homme était l’un des plus anciens survivants de cette maladie extrêmement rare, qui accélère le processus de vieillissement dès la petite enfance. Diagnostiqué à l’âge de deux ans avec le syndrome de Hutchinson-Gilford, Sammy a surmonté sa condition avec une force remarquable, témoignant d’une foi chrétienne inébranlable qui a marqué son existence.
Un parcours exceptionnel marqué par la foi
Sammy Basso n’était pas seulement un exemple pour les malades atteints de progéria, mais pour tous ceux qui l’ont connu. Il a fondé, avec ses parents, l’Association Italienne Progeria Sammy Basso (A.I.Pro.Sa.B.), œuvrant pour la recherche sur cette maladie, tout en poursuivant des études en sciences naturelles et en biologie moléculaire à l’Université de Padoue. Son engagement lui a valu d’être nommé Chevalier de l’Ordre du Mérite de la République Italienne. Mais au-delà de ses accomplissements académiques et sociaux, c’est sa foi profonde en Dieu qui a guidé sa vie.
Lors d’une interview en 2020, Sammy avait déclaré :
« Ma vie se base sur la foi : je ne pourrais pas imaginer mon existence autrement, et je le dis sans mentir. »
Sa foi en Jésus-Christ, en tant que Sauveur, était au cœur de son être, une source de force qui lui permettait d’affronter les défis de la maladie avec dignité et sérénité. La foi de Sammy ne se limitait pas à un réconfort personnel ; il considérait la science et la foi comme deux voies complémentaires conduisant à Dieu.
Un message d’espoir et de témoignage chrétien
Sammy Basso a toujours su que la maladie écourterait sa vie, mais il a choisi de vivre pleinement chaque jour avec une gratitude sincère envers Dieu.
« La foi est la partie la plus intime de moi-même : je pourrais tout dire sur moi, mais si je ne dis pas que je crois en Dieu et que Jésus est mon Sauveur, je ne dirais pas tout », avait-il confié.
L’annonce de son décès a été faite par l’Association Italienne Progeria Sammy Basso, qui a exprimé sa reconnaissance pour l’exemple qu’il a donné au monde entier :
« Sammy nous a appris que, même si les obstacles de la vie peuvent sembler insurmontables, il vaut la peine de vivre avec plénitude. »
Cette attitude reflète la profondeur de sa foi catholique, qui lui a permis de transformer la souffrance en un témoignage de l’amour de Dieu.
Le message que Sammy laisse derrière lui est celui d’une foi simple, ancrée dans la vérité chrétienne et accessible à tous, croyants ou non. Il voyait dans la vie un chemin vers le Christ, et dans la mort, un retour à la maison du Père.
Voici un extrait de sa lettre :
Pensons à la mort de manière positive : si elle n’était pas là, nous ne terminerions probablement rien de notre vie, parce qu’il y a toujours un lendemain. La mort, par contre, nous fait savoir qu’il n’y a pas toujours de lendemain, que si nous voulons faire quelque chose, c’est maintenant ! Mais pour un chrétien, la mort, c’est aussi autre chose ! Depuis que Jésus est mort sur la croix en sacrifice pour tous nos péchés, la mort est le seul moyen de vivre vraiment, le seul moyen de retourner enfin dans la maison du Père, le seul moyen de voir enfin son visage. En tant que chrétien, j’ai été confronté à la mort. Je ne voulais pas mourir, je n’étais pas prêt à mourir, mais j’étais prêt. La seule chose qui me rend mélancolique, c’est de ne pas être là pour voir le monde changer et aller de l’avant. Pour le reste, j’espère que dans mon dernier moment, j’ai pu voir la mort comme saint François, dont les paroles m’ont accompagné toute ma vie. J’espère que moi aussi j’ai pu accueillir la mort comme « sœur mort » à laquelle aucun vivant ne peut échapper. Si j’ai été digne dans ma vie, si j’ai porté ma croix comme on me l’a demandé, je suis maintenant avec le Créateur.
Je suis maintenant avec mon Dieu, le Dieu de mes pères, dans sa maison indestructible. Lui, notre Dieu, le seul vrai Dieu, est la cause première et la fin de toutes choses. Face à la mort, rien n’a de sens en dehors de lui. C’est pourquoi, bien qu’il ne soit pas nécessaire de le dire, car Il sait tout, comme je vous ai remercié, je voudrais le remercier aussi. Je dois toute ma vie, toutes les bonnes choses, à Dieu. La foi m’a accompagné et sans ma foi, je ne serais pas ce que je suis. Il a changé ma vie, il l’a prise, il en a fait quelque chose d’extraordinaire, et il l’a fait dans la simplicité de ma vie quotidienne. Ne vous lassez jamais, mes frères, de servir Dieu et d’agir selon ses commandements, parce que sans lui rien n’a de sens et parce que chacune de nos actions sera jugée et décidera qui vivra éternellement et qui devra mourir.
Je n’ai certainement pas été le meilleur des chrétiens, j’ai certainement été un pécheur, mais cela n’a pas d’importance maintenant : ce qui compte, c’est que j’ai fait de mon mieux et que je le referais. Ne vous lassez jamais, mes frères, de porter la croix que Dieu a assignée à chacun de nous, et n’ayez pas peur d’être aidés pour la porter, comme Jésus a été aidé par Joseph d’Arimathie.
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