Recevoir l’invitation au mariage d’un proche est généralement une source de joie. Pourtant, lorsqu’il s’agit d’une union entre personnes de même sexe, nombreux sont ceux qui se retrouvent déchirés entre l’amour filial ou l’amitié et l’adhésion aux enseignements de l’Église. La question se pose alors : comment rester fidèle à sa foi sans pour autant blesser ceux que l’on aime ?
L’Église catholique ne se méprend pas sur la nature du sacrement du mariage. Selon la révélation divine, l’union conjugale est conçue pour être exclusive entre un homme et une femme. En même temps, les fidèles sont appelés à traiter chaque personne avec respect et compassion, y compris celles qui vivent une homosexualité. Ce double impératif peut rendre la décision d’assister ou non à une cérémonie homosexuelle particulièrement délicate.
Pour le père Hugo Valdemar, ancien canon pénitentiel, la réponse est claire lorsqu’un fidèle dispose d’une conscience bien orientée. « Si la conscience est droite, il ne faut pas se rendre à un tel mariage, car rien ne saurait primer sur la vérité révélée par Dieu, qui ordonne que le mariage soit réservé à l’union d’un homme et d’une femme. » Pour lui, les liens de sang ou les sentiments ne sauraient justifier la transgression d’un principe fondamental de notre foi.
Le père Mario Arroyo, détenteur d’un doctorat en philosophie de la Pontificale Université de la Sainte Croix et auteur de La Iglesia y Los Homosexuales: Un Falso Conflicto, apporte une nuance en précisant qu’il ne s’agit pas ici d’un dogme de foi, mais d’une question de prudence morale. Selon lui, assister à la cérémonie d’un proche se rapproche d’une forme de coopération avec le mal, à qualifier de « coopération matérielle ». Il distingue clairement l’attitude d’un simple spectateur de celle d’un acteur, par exemple en tant que parrain ou témoin, rôle qui impliquerait une approbation plus active de l’union célébrée.
Dans l’idéal, le fidèle doit éviter de participer à une cérémonie qu’il juge contraire à sa conscience, afin de ne pas légitimer un acte jugé par la loi divine comme intrinsèquement immoral. Le risque de scandal est réel : prendre part à une telle célébration peut être perçu comme une approbation publique de l’union, ce qui irait à l’encontre des principes enseignés par l’Église.
Cependant, dans des situations où le refus d’assister à l’événement risquerait de rompre irrémédiablement des liens familiaux ou amicaux, il peut être envisageable de faire preuve de retenue. Le fidèle pourra alors se présenter à la cérémonie de manière discrète et neutre, sans exprimer une joie qui pourrait être interprétée comme une bénédiction de cette union. Pour autant, il convient de privilégier un rôle purement symbolique et d’éviter toute participation active.
En cas de non-participation, il reste toujours possible de manifester son affection et sa proximité par d’autres gestes empreints de charité : offrir un chapelet, une Bible, ou encore convier la personne à partager un moment convivial. Ces marques d’affection permettent de maintenir le lien sans compromettre ses convictions.
Face à ce dilemme, le recours à la prière s’impose. Il est essentiel de méditer sur les enjeux en pesant calmement les conséquences de son choix, afin de ne pas céder aux pressions sociales ou familiales, mais de rester ferme dans les principes chrétiens. La fidélité à la vérité révélée, même lorsqu’elle est mise à l’épreuve par des circonstances délicates, demeure le phare guidant le croyant sur le chemin de la vie.
Chaque situation est unique et demande discernement et prière. L’essentiel reste de ne jamais perdre de vue que, dans le respect de sa conscience et de l’enseignement de l’Église, le fidèle peut continuer à témoigner de son amour tout en restant fidèle à la vérité de sa foi.
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