Un drame d’une rare intensité a frappé l’île de Flores en Indonésie, où une éruption volcanique a détruit un couvent catholique, emportant la vie de plusieurs personnes, dont une religieuse catholique. Dimanche, peu avant minuit, le Mont Lewotobi, situé sur cette île à forte majorité catholique (90%), est entré en éruption, projetant des cendres à plus de 2 000 mètres d’altitude et dévastant les villages alentours. Face à cette catastrophe, les habitants ont dû fuir leurs maisons, sans avoir reçu d’alerte préalable.
La Sœur Nikolin Padjo, supérieure du monastère des Sœurs Servantes Missionnaires du Saint-Esprit (SSpS) à Boru, a tragiquement perdu la vie lors de cette éruption. Le monastère de Hokeng, où elle résidait, n’a pas résisté aux cendres et aux secousses. Une autre sœur, prise dans la panique de l’évacuation, est également portée disparue. Ce drame frappe de plein fouet une communauté dévouée, qui avait consacré sa vie à servir les populations locales et l’Église.
La violence de l’éruption n’a pas épargné les infrastructures catholiques locales. Le Petit Séminaire Saint Dominique de Hokeng, situé à moins de six kilomètres du volcan, a subi d’importants dégâts. Quatorze personnes vivant dans ce séminaire ont été blessées, et les secours s’attellent à évaluer l’ampleur des dommages. Cette éruption a également frappé une famille entière, laissant les habitants de Flores dans le deuil et la désolation.
Flores, une île où environ 90 % des 2 millions d’habitants sont catholiques, abrite un nombre important d’églises et de lieux de formation spirituelle. C’est ici que se trouve le Grand Séminaire Saint-Pierre, un des plus grands séminaires catholiques du monde en termes d’inscriptions. Cette région est donc un centre spirituel de premier plan pour l’Indonésie, un pays où 3 % de la population, soit 8,3 millions de personnes, est de confession catholique.
Selon les informations communiquées par l’Agence Nationale de Gestion des Catastrophes, neuf corps ont été identifiés, et un autre reste toujours sous les décombres. Les secouristes poursuivent leur travail pour venir en aide aux familles sinistrées et pour assurer l’évacuation des habitants des zones les plus touchées. Des cendres ont recouvert un périmètre de six kilomètres autour du cratère, et les habitations dans un rayon de plus de quatre kilomètres ont subi des dégâts.
L’inquiétude grandit autour des risques de crues de lave. Des épisodes similaires en mai dernier avaient entraîné la mort de nombreuses personnes en raison des coulées de boue. Le gouvernement de la régence de Flores-Est a mis en place un statut d’urgence jusqu’au 31 décembre. Environ 10 000 habitants répartis dans six villages de Wulanggitang et quatre autres du district de Ile Bura ont été directement affectés par cette catastrophe.
L’Indonésie, une nation d’environ 280 millions d’habitants répartis sur plus de 17 000 îles, est située sur le « Cercle de feu » du Pacifique. Ce territoire volcanique possède 120 volcans actifs, dont le Mont Lewotobi. Depuis fin octobre, ce volcan est en activité intense, avec 43 éruptions enregistrées en seulement quelques semaines. Face à cette recrudescence d’activité, les autorités ont relevé le niveau d’alerte au niveau IV, signalant un danger imminent pour les populations voisines.
En réponse à cette catastrophe, les organisations catholiques se mobilisent pour soutenir les victimes. Des groupes tels que Caritas Indonésie, en coordination avec Caritas Larantuka et Caritas Maumere, ont entrepris une mission de secours. La Commission Justice et Paix de la Société du Verbe Divin participe également à cet effort. Ensemble, ils s’efforcent de distribuer des vivres, des soins médicaux et d’évaluer les besoins des populations touchées.
💡🤖 Pour garantir des articles d'actualité à jour, précis et bien sourcés, l'intelligence artificielle est utilisée comme outil d'assistance. Elle contribue à la réécriture, à la vérification des faits et à l'optimisation du contenu.