Récemment, l’évêque Michael Olson, du diocèse de Fort Worth au Texas, a publié une lettre pastorale destinée aux fidèles catholiques de son diocèse, précisant qu’il n’y avait « aucune raison » pour eux d’assister aux messes ou de recevoir les sacrements auprès des prêtres de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) tant qu’ils ont la possibilité de fréquenter d’autres églises en pleine communion avec l’Église catholique. Cette prise de position répond aux nombreuses questions reçues par l’évêque concernant la situation ecclésiale de la FSSPX, société sacerdotale fondée en 1970 par l’archevêque français Marcel Lefebvre.
Contexte d’une clarification pastorale
L’évêque Olson explique dans sa lettre que c’est la multiplication des demandes sur ce sujet qui l’a poussé à clarifier la situation. Bien que le contexte spécifique de ces questions ne soit pas abordé directement, elles semblent avoir un lien avec un conflit récent entre le diocèse de Fort Worth et un groupe de carmélites d’Arlington, Texas. Ce groupe de religieuses, qui avait été dissocié de la vie religieuse par le Vatican pour avoir enfreint les directives de l’Église, a récemment annoncé son intention de s’associer à la FSSPX. En dépit de cette situation particulière, la lettre de Mgr Olson a pour objectif de répondre aux interrogations générales des fidèles sur la légitimité des sacrements administrés par les prêtres de la Fraternité.
Un statut canonique particulier et une pratique illicite des sacrements
Mgr Olson rappelle dans sa lettre que la FSSPX n’est pas en « schisme formel » avec l’Église catholique, mais que son statut reste « irrégulier« , car elle n’est ni en pleine communion ni en bonne relation canonique avec l’Église. Les sacrements administrés par les prêtres de la FSSPX sont donc valides mais illicites. Autrement dit, si les sacrements conférés sont valides en eux-mêmes, ils ne le sont pas du point de vue des normes ecclésiales.
Il précise que « s’aligner de façon consciente et formelle avec la FSSPX, c’est s’aligner avec une relation illicite et irrégulière avec l’Église catholique, sa hiérarchie et son enseignement. » En d’autres termes, se tourner vers la FSSPX revient à s’écarter de l’obéissance aux autorités canoniques de l’Église.
Une pratique réservée aux cas d’urgence
L’évêque Olson souligne qu’exception faite des situations d’urgence — comme les cas de danger de mort, où l’administration des sacrements tels que la pénitence, l’onction des malades et le viatique peut se faire par un prêtre de la FSSPX si aucun autre prêtre en pleine communion n’est disponible — il n’y a aucune raison justifiable de se tourner vers la FSSPX pour les sacrements. Dans le diocèse de Fort Worth, il précise qu’il existe suffisamment d’églises en bonne relation avec l’Église pour subvenir aux besoins spirituels des fidèles.
L’évêque rappelle également que les catholiques cherchant à assister à la messe en rite traditionnel peuvent le faire auprès de paroisses administrées par la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre (FSSP), un institut également attaché au rite traditionnel mais jouissant d’un statut canonique régulier. « Il n’y a aucun besoin, surtout par simple curiosité, de se rendre à une messe de la FSSPX dans une chapelle ou une église du diocèse de Fort Worth, » affirme-t-il.
Un appel à la prière et à l’unité dans la foi
Dans sa conclusion, l’évêque Olson appelle les fidèles de son diocèse à prier pour l’unité de l’Église et pour « la communion authentique que nous partageons ensemble avec notre Saint-Père et les membres de toutes les Églises locales et de leurs évêques en pleine communion avec lui. » Par ce message, l’évêque exprime l’espérance que tous les catholiques puissent demeurer dans une unité ecclésiale véritable et conforme à l’enseignement de l’Église, et ainsi éviter les divisions causées par des situations canoniques irrégulières.
Ce rappel pastoral, tout en appelant à la prudence, vise à renforcer l’attachement des fidèles à une foi vécue dans l’obéissance à l’Église et à ses autorités légitimes, et à maintenir la fidélité au dépôt de la foi transmis par les apôtres.