En 2024, un terme a marqué les esprits : « brain rot », ou « pourrissement de l’esprit » et encore « abrutissement numérique ». Depuis 2004, le dictionnaire Oxford choisit chaque année un mot qui résume l’esprit du temps. Cette année, c’est cette expression qui a été retenue, reflétant une préoccupation croissante face à l’impact de la surconsommation de contenus numériques, souvent triviaux ou peu enrichissants, sur notre santé mentale.
Le « pourrissement de l’esprit » désigne une détérioration supposée de l’état mental ou intellectuel d’une personne, souvent causée par une exposition excessive à des contenus en ligne de faible qualité. Ce phénomène est étroitement lié au « doomscrolling » ou « défilement morbide », cette habitude de scroller sans fin, notamment à travers des actualités anxiogènes. Combien d’entre nous ont déjà perdu des heures à fixer leur écran, sans même s’en rendre compte ? Le smartphone, cet objet si familier, peut rapidement devenir le centre de notre univers, au détriment de notre équilibre.
Selon le dictionnaire Oxford, l’usage du terme « pourrissement de l’esprit » a augmenté de 230 % entre 2023 et 2024. Il décrit à la fois le contenu de faible qualité qui inonde les réseaux sociaux et l’impact négatif que sa consommation excessive peut avoir sur les individus et la société. Les plateformes numériques, conçues pour être addictives, utilisent des algorithmes sophistiqués pour nous maintenir captifs, nous poussant à scroller toujours plus.
Face à ce constat, comment pouvons-nous, en tant que catholiques, résister à ce « pourrissement de l’esprit » et retrouver un usage sain de la technologie ? Voici quelques pistes concrètes, applicables non seulement pendant le Carême, mais tout au long de l’année.
1. Fixer des limites de temps
Une première étape consiste à définir des garde-fous pour l’utilisation des écrans. La plupart des smartphones permettent de paramétrer des minuteries pour les applications les plus chronophages. Ces rappels vous avertissent lorsque vous approchez de la limite de temps fixée pour la journée, vous incitant à fermer l’application et à vous recentrer sur des activités plus enrichissantes. Cette méthode simple permet de rester connecté sans se laisser dominer par la technologie.
2. Préserver des moments sans écran
Un autre conseil pratique est de bannir les écrans au réveil et avant le coucher. Beaucoup utilisent leur téléphone comme réveil et, dès que l’alarme sonne, plongent dans les notifications ou les réseaux sociaux. De même, le soir, ils scollent jusqu’à ce que le sommeil les emporte. Pour rompre ce cycle, fixez une règle simple : ne touchez pas à votre téléphone avant d’être prêt à quitter la maison le matin, et éteignez-le une heure avant de dormir. Ces petits changements peuvent grandement améliorer votre qualité de vie et votre sommeil.
3. Privilégier les relations et la prière
Enfin, et surtout, il est essentiel de redonner du temps aux relations humaines et à la prière. Plutôt que de passer des heures scotché à son écran, pourquoi ne pas investir ce temps dans des échanges authentiques avec vos proches ou dans une conversation intime avec Dieu ? Statistiquement, consacrer 1 % de votre journée à la prière équivaut à 14 minutes. Pour un chrétien, c’est un minimum. Et si vous commenciez par 15 minutes de silence, demain, pour élever votre âme et discerner comment vivre pleinement votre vocation ?
L’ « abrutissement numérique » n’est pas une fatalité. En adoptant des routines équilibrées et en recentrant notre vie sur l’essentiel – nos proches, notre foi et notre relation avec Dieu –, nous pouvons retrouver une saine maîtrise de notre temps et de notre esprit. Car, comme le rappelle l’Évangile, c’est dans le silence et la prière que nous trouvons la véritable paix.
Cet article a été adapté de celui du National Catholic Register (Lien de l’article). Il est modifié et traduit avec la permission de l’auteur.
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