La dévotion à la Sainte Face de Jésus, souvent méconnue, représente bien plus qu’une simple pratique de piété. Pour le père Laurence Carney, elle est un appel aux armes spirituelles et l’étendard d’une contre-révolution catholique. Cette dévotion, qui plonge ses racines dans les Écritures et l’histoire de l’Église, connaît aujourd’hui un regain d’intérêt.
Tout commence au XIXe siècle, en France, lorsque sœur Marie de Saint-Pierre, une carmélite de Tours, reçoit une série de locutions intérieures. Le 13 septembre 1843, Notre-Seigneur lui confie une mission de réparation pour les péchés contre les trois premiers commandements, en particulier le blasphème, l’indifférence et la profanation du dimanche. Ces messages mystiques mettent en lumière la dévotion à la Sainte Face de Jésus comme moyen privilégié de réparation.
Ces révélations touchent profondément un laïc pieux de Tours, Léo Dupont. Convaincu de la puissance de cette dévotion, il installe dans son bureau une image de la Sainte Face, inspirée du Voile de Véronique conservé à Rome. Devant cette image, il allume une lampe vigilante et prie avec ferveur. Lorsqu’on lui demande des prières, il offre de l’huile bénite provenant de cette lampe. Des miracles se produisent, et Léo Dupont devient connu comme le « Saint Homme de Tours ». Il attribue toutes ces grâces à la dévotion à la Sainte Face.
En 1887, le pape Léon XIII, inspiré par les miracles associés à Léo Dupont, établit une Archiconfrérie de la Sainte Face. Parmi ses premiers membres figurent les saints Louis et Zélie Martin, parents de sainte Thérèse de Lisieux. Cette dévotion marqua profondément leur famille, au point que leur plus jeune fille, entrée au Carmel, prit le nom de « Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face ». Pour sainte Thérèse, la contemplation de la Sainte Face était inséparable de sa « Petite Voie ». En 1958, le pape Pie XII institua même une fête de la Sainte Face, célébrée le mardi précédant le Mercredi des Cendres.
Pourtant, à la fin du XXe siècle, cette dévotion tomba en désuétude. Heureusement, un renouveau semble s’amorcer. Le pape saint Jean-Paul II, dans son encyclique Ecclesia de Eucharistia, écrivait :
« Contempler le visage du Christ, et le contempler avec Marie, est le “programme” que j’ai proposé à l’Église à l’aube du troisième millénaire. »
Bien que le pape ne fasse pas explicitement référence à la dévotion enseignée par sœur Marie de Saint-Pierre, celle-ci s’inscrit parfaitement dans cet appel à contempler le visage du Christ pour transformer la société.
Le père Carney, dans son livre The Secret of the Holy Face: The Devotion Destined to Save Society, établit un parallèle entre la dévotion à la Sainte Face et celle du Sacré-Cœur. Il souligne que cette dévotion est une réponse ordonnée à l’athéisme et à l’esprit révolutionnaire qui ont marqué le XIXe siècle, et qui continuent de sévir aujourd’hui. Il y voit un antidote puissant contre le blasphème et l’indifférence religieuse, fléaux de notre époque.
Les racines bibliques de cette dévotion sont profondes. Dans l’Ancien Testament, la Face de Dieu symbolise Sa protection et Sa présence. Les Psaumes répètent : « Fais briller Ta Face, et nous serons sauvés » (Ps 79, 8). Le Nouveau Testament révèle que le Christ est devenu, par Son Incarnation, Sa Mort et Sa Résurrection, la Face visible de Dieu pour l’humanité.
Le père Carney évoque également les trois images majeures liées à la Sainte Face : le Voile de Véronique à Rome, le Suaire de Turin et le Voile de Manoppello. Ces reliques sacrées nous rappellent la souffrance et la gloire du Christ, nous invitant à contempler Son visage avec amour et révérence.
En cette période de Carême, la dévotion à la Sainte Face offre une voie privilégiée pour renouveler notre vie spirituelle. L’Archiconfrérie de la Sainte Face existe toujours, et le Carême est un moment propice pour s’y inscrire. Parmi les prières recommandées figurent la Flèche d’Or, le Chapelet de la Sainte Face et la Litanie de la Sainte Face, révélées ou composées par sœur Marie de Saint-Pierre.
En conclusion, le père Carney nous invite à prendre part à cette contre-révolution spirituelle. Face à la montée de l’athéisme et de l’indifférence, la dévotion à la Sainte Face est un rempart et un appel à la conversion. Ce Carême, résolvons à chercher la Face de Jésus, source de notre salut et de notre espérance.
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la vraie représentation de la Sainte Face !