En ce 15 août, fête glorieuse de l’Assomption, l’Église contemple Marie élevée au Ciel, première après la Sainte Trinité dans la gloire éternelle. Cette élévation n’est pas seulement un mystère à admirer de loin, mais une lumière sur notre propre vocation : la sainteté.
Parmi les âmes qui ont reçu de grandes révélations sur ce mystère, la bienheureuse Marie Lataste nous laisse un témoignage bouleversant, où le Christ lui-même lui explique la grandeur de la miséricorde de Dieu, manifestée à la fois sur la terre et au Ciel.
La miséricorde sur la terre et au Ciel
« Dieu, ma fille, fait paraître sa miséricorde sur la terre et dans le ciel », dit Jésus à Marie Lataste.
Sur la terre, Il a donné à l’homme un Sauveur : Lui-même, le Fils de Dieu, vrai homme et vrai Dieu, qui a souffert et est mort pour nous. Par sa Croix, Il nous a rétablis dans notre dignité première et nous a adoptés comme enfants de Dieu.
Dans le Ciel, cette miséricorde resplendit dans la gloire des saints. Tous sont comblés de bonheur, chacun selon la mesure avec laquelle il a glorifié Dieu sur terre. La Vierge Marie y occupe la première place, immédiatement après la Sainte Trinité. Au-dessous d’elle se tiennent les patriarches, prophètes, apôtres, vierges, martyrs, et tous les élus.
Cette béatitude éternelle, dit Jésus, est si grande que toutes les épreuves de la vie ne sont rien en comparaison. Si les hommes comprenaient la gloire du Ciel, ils donneraient tout pour la mériter.
Marie, Reine et Avocate des âmes
Marie Lataste eut aussi la vision d’un jugement mystérieux pour les âmes du purgatoire. Le Christ, entouré d’anges vêtus de blanc, fit apporter la « grande balance de la justice ». D’un côté, les prières de l’Église ; de l’autre, les dettes spirituelles restant à payer.
Les prières, au début, semblaient plus légères que le poids des dettes. Mais alors, la Sainte Vierge s’approcha, posa sa main du côté des prières… et aussitôt leur poids surpassa largement celui des dettes.
Jésus lui dit alors : « Soyez toujours la Mère de la Miséricorde. »
Sous ses yeux, les anges descendirent dans l’abîme du purgatoire et ramenèrent des âmes qu’ils revêtaient d’une robe blanche avant de les présenter à Marie. Elle les embrassait, leur remettait un papier blanc, puis demandait pour elles la bénédiction éternelle de son Fils.
La grâce dans la communion
Au cœur de cette vision, Marie Lataste reçut elle-même des grâces privilégiées : un ange lui présenta une coupe remplie des dons du Sauveur. Ces grâces, répandues dans son âme, la transformèrent entièrement. Lorsqu’elle communia, Jésus vint régner dans son cœur comme sur un trône, et elle goûta un bonheur inexprimable, hors du temps, hors des catégories humaines.
Mais le Seigneur lui enseigna aussi l’humilité : même comblée de faveurs, aucune grâce ne nous est « due ». Tout est don gratuit, et nous devons toujours rester petits devant Dieu.
Un appel pour la fête de l’Assomption
En ce jour où nous honorons Marie montée au Ciel, la vision de Marie Lataste nous rappelle trois vérités essentielles :
- Marie est la première des sauvés et la plus puissante intercessrice. Son rôle de Mère de la Miséricorde ne cesse pas : elle agit pour nous, pour nos âmes, et pour celles du purgatoire.
- La sainteté est notre vocation. Le Ciel n’est pas réservé à quelques privilégiés, mais à tous ceux qui choisissent de vivre en enfants de Dieu.
- Nos prières ont un poids éternel, surtout quand elles sont offertes pour les défunts.
Ainsi, tournons nos regards vers Marie, non comme un simple souvenir, mais comme notre Reine vivante au Ciel, qui nous attire là où elle est déjà, dans la lumière de la Sainte Trinité.
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