Le 18 octobre, au cœur du Vatican, l’archevêque syriaque-catholique de Homs, Mgr Jacques Mourad, a reçu le prix de la Fondation Saint Jean-Paul II, une distinction qui salue son engagement héroïque pour la paix, le pardon et la réconciliation au sein d’un pays encore meurtri par la guerre.
Ce prix, remis dans la Salle royale du Palais apostolique, a rassemblé de nombreuses personnalités de l’Église et du monde diplomatique : le cardinal Mario Zenari, nonce apostolique en Syrie, le cardinal James Harvey, l’ancienne Première ministre polonaise Hanna Suchocka, ainsi que plusieurs ambassadeurs et membres du clergé. Le cardinal Kurt Koch, préfet du Dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens, a rappelé que cette récompense honorait une vie toute entière donnée à Dieu et aux autres. « Nous rendons hommage à Mgr Mourad pour son témoignage de foi, son amour chrétien et son dévouement à la réconciliation », a-t-il déclaré.
En 2015, Mgr Mourad, alors moine, fut enlevé et torturé par les terroristes de l’État islamique. Subissant des simulacres d’exécution, il refusa pourtant de renier le Christ. Cette fidélité héroïque, vécue au cœur de la persécution, l’a conduit à devenir plus tard archevêque de Homs, où il œuvre sans relâche à la reconstruction spirituelle et fraternelle de la Syrie. Son pardon envers ses bourreaux et son engagement pour le dialogue entre chrétiens et musulmans font de lui un véritable témoin de la foi dans une terre blessée.
Le prix de la Fondation Saint Jean-Paul II a pour but de promouvoir la pensée et l’héritage du grand pape polonais, notamment son appel à « respirer avec deux poumons, oriental et occidental ». Cet idéal, fondé sur la communion et la complémentarité entre les Églises d’Orient et d’Occident, trouve en Mgr Mourad un continuateur fidèle.
Le professeur Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Sant’Egidio, a rappelé que le message central de l’archevêque repose sur la fraternité universelle : « vivre ensemble dans la diversité comme des frères ». Pour Mgr Mourad, cette fraternité n’est pas une théorie, mais une expérience vécue au prix de la souffrance et du pardon.
Dans son discours, il a tenu à souligner que cette distinction n’était pas seulement personnelle : « Ce prix est une reconnaissance du travail spirituel, social et intellectuel accompli par l’Église en Syrie à travers toutes ses structures », a-t-il déclaré, exprimant sa gratitude envers les jeunes, les religieux et les religieuses qui continuent de servir malgré la guerre et les privations.
L’archevêque a réaffirmé avec force que le dialogue interreligieux et interculturel n’est pas facultatif, mais une nécessité vitale, surtout dans une Syrie déchirée par des années de conflit. Pour lui, chrétiens et musulmans doivent reconnaître les liens qui les unissent dans la défense de la vie et de la dignité humaine. C’est dans cet esprit qu’il poursuit sa mission : bâtir des ponts là où d’autres ont semé la haine, et rappeler que seule la foi en Dieu peut guérir les blessures d’un peuple.
Ainsi, le parcours de Mgr Jacques Mourad résonne comme un appel à la fidélité, à la charité et à la paix véritable, cette paix que le monde moderne cherche sans la trouver, mais que le Christ seul peut donner.
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