La cérémonie d’installation de Mgr Odelir José Magri, nouvel archevêque de Chapeco au Brésil, le 9 février dernier, a rapidement dévié de son caractère solennel pour devenir le cœur d’une vive polémique. En cause : la participation active de Vivian Schwanke De Oliveira, « prêtresse » de l’Église épiscopale anglicane du Brésil, à une messe catholique qui aurait dû respecter strictement les normes liturgiques de l’Église. Non seulement elle s’est jointe au clergé catholique lors de la célébration, mais elle s’est également présentée pour recevoir la Sainte Communion, suscitant de vives interrogations sur le respect des règles canoniques.
La diffusion en direct de l’événement a été interrompue au moment où De Oliveira s’apprêtait à recevoir l’Eucharistie, alimentant ainsi les critiques et les suspicions parmi les fidèles catholiques. Cette situation a provoqué un débat intense sur les limites du dialogue interreligieux et la fidélité aux normes établies par le droit canonique.
Dans son homélie, Mgr Magri, nommé par le pape François en novembre 2024, a salué le caractère œcuménique de la cérémonie, mentionnant explicitement De Oliveira. Cependant, cette inclusion a soulevé des questions sur la compatibilité de tels gestes avec les canons de l’Église. Les canons 907 et 908 interdisent clairement à un laïc de diriger des prières eucharistiques et aux prêtres catholiques de concélébrer avec des ministres d’autres confessions chrétiennes non en pleine communion avec Rome.
Can. 907 – Dans la célébration eucharistique, ni le diacre ni le laïc ne peuvent prononcer les prières, notamment la prière eucharistique, ni accomplir les actions qui sont propres au prêtre célébrant.
Can. 908 – Il est interdit aux prêtres catholiques de concélébrer l’Eucharistie avec des prêtres ou des ministres d’Églises ou de communautés ecclésiales qui n’ont pas la pleine communion avec l’Église catholique.
De plus, le canon 844 restreint l’accès à la Communion aux membres de l’Église catholique, sauf dans des circonstances très spécifiques, qui ne s’appliquaient pas ici.
Can. 844 – Les ministres catholiques administrent licitement les sacrements aux seuls fidèles catholiques qui, de même, les reçoivent licitement des seuls ministres catholiques
Face à la controverse grandissante, l’archidiocèse de Chapeco a publié un communiqué bateau indiquant avoir informé le nonce apostolique au Brésil de l’incident, qualifié de « violation isolée et involontaire des normes liturgiques ». Dans une lettre, Mgr Magri a réaffirmé son engagement envers l’orthodoxie doctrinale et liturgique, promettant de prendre des mesures pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent.
Cependant, cette justification n’a pas suffi à calmer les critiques des fidèles et de certains milieux ecclésiaux, ce qui se comprend aisément tant la défense était médiocre. Pour eux, cet acte ne relève pas d’une simple erreur, mais traduit une atteinte au respect de la doctrine et de la discipline de l’Église.
Ce cas relance le débat sur les limites de l’ouverture œcuménique et la flexibilisation des normes que l’Église catholique a maintenues pendant des siècles. Bien que le Vatican promeuve le dialogue interreligieux, la participation active de ministres non catholiques à une messe soulève des questions cruciales pour l’unité doctrinale et sacramentelle de l’Église.
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