Un événement en faveur des « LGBTQ Catholics » s’est récemment tenu à la Maison Générale de la Compagnie de Jésus à Rome, ce qui a suscité de nombreuses réactions au sein de l’Église. Le 8 octobre 2024, dans le contexte du Synode sur la Synodalité, des personnes s’identifiant comme LGBTQ (lesbiennes, gays, bisexuels, transsexuels et queer) ont partagé leurs témoignages au sein de la maison-mère des Jésuites, appelant à une plus grande participation à la vie de l’Église. Bien que l’événement ait été soutenu moralement par le père Johan Verschueren, SJ, conseiller général et délégué des maisons interprovinciales des Jésuites à Rome, ce dernier a affirmé qu’il n’y avait pas assisté personnellement.
Un soutien moral à l’événement controversé
Le père Johan Verschueren a exprimé son soutien à ce rassemblement à travers des propos relayés par ACI Prensa. Dans ses déclarations, il a souligné que, selon lui, l’identité de genre n’était pas un « choix moral« , affirmant que les membres de cette communauté seraient « nés ainsi« . Il a également réitéré que ces personnes sont « aimées et appelées par Notre Seigneur et Sauveur, invitées à Le suivre« , et que leur témoignage méritait d’être entendu.
Toutefois, les propos du père Verschueren, et cet événement en général, soulèvent une question cruciale : jusqu’où l’Église peut-elle accueillir ces témoignages tout en restant fidèle à sa doctrine immuable sur la moralité sexuelle ?
Le rôle de l’Outreach et de James Martin
L’événement, intitulé “Quelle est l’expérience des catholiques LGBTQ ?”, a été organisé par America Media en partenariat avec le groupe pro-LGBT Outreach, dont le fondateur est le jésuite bien connu, le père James Martin. Ce dernier a été personnellement nommé par le pape François pour participer au Synode sur la Synodalité. Le père Martin, modérateur du panel, est une figure controversée au sein de l’Église, accusé par certains de contredire l’enseignement de l’Église sur l’homosexualité, bien qu’il affirme ne pas remettre en question les doctrines catholiques.
Parmi les intervenants figuraient également le militant chilien et membre de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, Juan Carlos Cruz, et le cardinal Stephen Chow, jésuite et délégué au synode, qui a ouvert la rencontre par une prière invoquant l’Esprit Saint afin qu’il éclaire l’Église sur ces sujets.
La doctrine catholique face à la revendication LGBTQ
Le catéchisme de l’Église catholique est pourtant clair sur ce sujet. Aux numéros 2357 et 2358, il enseigne que, bien que les personnes présentant des tendances homosexuelles doivent être accueillies « avec respect, compassion et délicatesse« , les actes homosexuels, quant à eux, sont considérés comme « intrinsèquement désordonnés » et « ne peuvent en aucun cas être approuvés« . Ainsi, même si le message du Christ est un message d’amour et d’accueil, la doctrine rappelle que cet amour ne peut pas approuver des comportements contraires à la loi naturelle et divine.
Les propos de certains intervenants de cette conférence, tel Joanita Warry Ssenfuka, militante ougandaise, qui appelle à voir les personnes LGBT « comme des êtres humains et non comme la somme de leurs péchés« , et ceux de Janet Obeney-Williams, une lesbienne convertie au catholicisme après avoir été touchée par les paroles du pape François, semblent contredire cette approche. Si la dignité de chaque être humain est indéniable, il est toutefois primordial de rappeler que l’amour véritable ne consiste pas à ignorer le péché, mais à conduire l’âme vers la conversion et la sainteté.
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