Dans une lettre datée du 8 octobre 2024, Mgr Luc Terlinden, archevêque de Malines-Bruxelles, a adressé un important rappel à la communauté chrétienne de son diocèse concernant les apparitions mariales de Kibeho, au Rwanda, survenues le 28 novembre 1981. Ces événements sont reconnus comme authentiques par l’Église, mais l’archevêque souhaite clarifier certains points face à des rumeurs concernant de prétendues manifestations surnaturelles à Bruxelles.
Le rappel de l’Église concernant Kibeho
Mgr Terlinden a d’abord rappelé que la Vierge Marie est bel et bien apparue à Kibeho en 1981, se présentant sous le titre de « Nyina wa Jambo« , qui signifie « Mère du Verbe« . Ce vocable est équivalent à « Mère de Dieu« , une dévotion profondément enracinée dans la tradition catholique. Les apparitions reconnues concernent trois voyantes : Alphonsine Mumureke, Nathalie Mukamazimpaka, et Marie Claire Mukangango. C’est à elles que la Vierge s’est adressée avec des messages de prière, de repentance et de conversion.
Depuis la reconnaissance officielle des apparitions par Mgr Augustin Misago en 2001, ces trois voyantes sont considérées comme les seules témoins authentiques des apparitions mariales de Kibeho. Le message de la Vierge, à travers elles, résonne encore aujourd’hui, exhortant les fidèles à se tourner vers Dieu, à se repentir et à prier pour la paix dans le monde.
Mise en garde face aux fausses révélations
Cependant, dans cette lettre, Mgr Terlinden souligne un point crucial : toute autre personne se réclamant des apparitions de Kibeho ou prétendant avoir reçu des manifestations extraordinaires, en particulier à Bruxelles autour de la date du 15 mai, n’a reçu aucune reconnaissance officielle de l’Église. L’archevêque met en garde contre ces prétendues révélations et insiste sur la nécessité de vigilance de la part des fidèles.
Il est essentiel, rappelle-t-il, de se tourner vers les sources approuvées et dignes de confiance concernant Kibeho. L’association « Mater Dolorosa », citée dans la lettre, est l’une de ces ressources pour approfondir le message authentique des apparitions. Cette vigilance est nécessaire pour éviter la confusion et ne pas s’égarer dans des déviations spirituelles ou des phénomènes non reconnus par l’Église.
Le rôle de l’Église dans la reconnaissance des apparitions
L’Église catholique a toujours été très prudente dans la reconnaissance des apparitions et autres phénomènes surnaturels. Chaque révélation doit passer par un processus rigoureux de discernement et d’étude avant d’être reconnue officiellement. Dans le cas de Kibeho, cette prudence a abouti à la reconnaissance des trois voyantes mentionnées précédemment, et l’Église n’a jamais reconnu d’autres personnes ou événements extraordinaires se réclamant de ces apparitions.
Mgr Terlinden, fidèle à la tradition de l’Église et à la prudence requise dans ces matières, rappelle donc que toute nouvelle manifestation surnaturelle doit être accueillie avec prudence. Il invite les fidèles à se tourner vers les enseignements reconnus et à éviter les messages non vérifiés.