Le 1er usage de la capsule de suicide Sarco en Suisse a récemment fait les gros titres, choquant autant les fidèles catholiques que les défenseurs de la vie. Un événement tragique qui montre encore une fois à quel point notre société moderne peut s’égarer lorsqu’elle prétend définir elle-même ce qui est juste ou non en matière de vie et de mort.
Le premier décès lié à la capsule Sarco
Une femme américaine de 64 ans, dont le nom n’a pas été révélé, a voyagé en Suisse pour mettre fin à ses jours à l’aide de cette nouvelle technologie mortelle. Après s’être enfermée dans la capsule futuriste, conçue pour offrir une mort « rapide et paisible« , elle a appuyé sur un bouton déclenchant une asphyxie par l’azote. Cette pauvre âme, gravement malade depuis deux ans, a succombé en quelques minutes.
Cet événement marque le premier usage officiel de la capsule Sarco pour son sombre objectif. La Suisse, connue pour être l’un des rares pays à autoriser le suicide assisté, attire chaque année des étrangers qui cherchent à mettre fin à leurs souffrances physiques. Mais ce nouveau dispositif a suscité l’indignation de nombreux responsables, y compris des autorités religieuses.
Une condamnation unanime de l’Église catholique
Face à ce drame, Mgr Felix Gmür, évêque de Bâle et président de la conférence des évêques suisses, a dénoncé la capsule Sarco en la qualifiant de « dangereuse » car elle facilite grandement l’accès au suicide. Cette déclaration est en parfaite continuité avec l’enseignement immuable de l’Église catholique, qui affirme que le suicide, quel qu’en soit le motif, est un mal grave et intrinsèque.
Le Catéchisme de l’Église catholique est très clair à ce sujet :
« L’euthanasie directe, quelles qu’en soient les formes ou les motifs, constitue un meurtre. Elle est gravement contraire à la dignité de la personne humaine et au respect du Dieu vivant, son Créateur. »
Ce commandement découle du cinquième commandement, qui nous interdit formellement de tuer. En outre, l’Église enseigne que le suicide est une rupture avec la charité et l’espérance, un acte qui prive la personne de l’amour et de l’espérance qu’elle pourrait trouver dans la souffrance.
Les réactions des autorités suisses
Les autorités suisses ne sont pas restées inactives face à cet usage de la capsule. En effet, dès l’annonce du décès, les forces de l’ordre ont saisi le dispositif et arrêté plusieurs membres de l’organisation ‘The Last Resort‘, un groupe militant pour le suicide assisté en Suisse, qui avait supervisé cet acte. Leur implication dans cette affaire pourrait conduire à des poursuites, car bien que le suicide assisté soit légal en Suisse depuis 1942, l’utilisation de la capsule Sarco enfreint plusieurs lois du pays, notamment la loi sur la sécurité des produits et la loi sur les produits chimiques.
Elisabeth Baume-Schneider, ministre de l’intérieur suisse, a déclaré que la Sarco n’était pas conforme aux normes de sécurité, tout en précisant que l’utilisation de l’azote de cette manière n’était pas autorisée par la législation chimique en vigueur.
L’idéologie dévoyée de Philip Nitschke
Philip Nitschke, inventeur de la capsule Sarco et fervent militant de la légalisation du suicide assisté sans intervention médicale, a affirmé que cette mort s’était déroulée exactement comme prévu. Selon lui, la défunte a agi de manière immédiate en appuyant sur le bouton et n’a montré aucun signe de regret.
À lire aussi | Une université catholique belge déplore les commentaires du pape
Nitschke milite pour une « démédicalisation » complète du suicide assisté, prônant la possibilité pour n’importe qui de mettre fin à sa vie sans intervention de médecins, de psychiatres ou de procédures administratives. Il voit dans la capsule Sarco un outil pour atteindre cet objectif, puisqu’elle peut être imprimée en 3D, rendant ainsi son accès potentiellement illimité.
Ces propos sont le reflet d’une vision profondément troublante de la dignité humaine, où la vie est perçue comme une simple marchandise, à disposer selon le bon vouloir de chacun. Cette idéologie va à l’encontre non seulement des enseignements de l’Église, mais aussi des lois naturelles inscrites au cœur de chaque être humain.