Le gouvernement républicain de France a officiellement dissous le parti politique et catholique Civitas, confirmation faite par un tweet de Gérald Darmanin.
Monsieur Darmanin s'est donc exprimé ainsi dans un tweet datant du 4 octobre : L’association « Civitas » a été dissoute ce matin en conseil des ministres, conformément aux instructions du Président de la République. Incitation à la haine, antisémitisme, homophobie…Les valeurs portées par ce mouvement n’ont pas leur place dans notre République.
Nous pouvons y lire dans le décret que "Civitas, appelle à entrer en guerre contre la République afin de rétablir une monarchie, et incite à recourir à la force pour y parvenir ; que pour cette association, les Droits de l'Homme ne sont pas autres chose que des outils de de'struction de la civilisation chrétienne , qu'afin de réaliser son dessein d'établir cette cité catholique, dirigée par un monarque [...] Dans une vidéo publiée le 20 mai 2021, Civitas a appeller au combat, "nous sommes en guerre parce que la République nous l'a déclarée, ça n'est donc pas en son nom que nous devons contre-attaquer... faites-le, faites-le en combattant [...]"
D'après ce que j'ai lu, entendu ou vu du parti Civitas, ses membres appellent bien au combat, à la défense du pays réel, mais de deux manières seulement : par la prière et par le débat.
La République, comme à son habitude, ne récupère que des morceaux de phrases par-ci, par-là, pour faire dire tout et n'importe quoi. Et à première vue, le discours peut sembler effrayant, les médias n'hésitent pas à appuyer là-dessus, tout en oubliant de dire que le combat ne passe que par les deux voies citées plus haut.
Seuls les proches du parti, les adhérents et ceux qui le connaissent un minimum savent ce qu'il en ressort. Malheureusement, le nombre d'ignorants surpassant celui-ci, l'opinion sera obligatoirement en accord avec le gouvernement.
Cela permet quand même de se poser de nombreuses questions sur la présumée liberté d'expression censée occuper une place principale parmi les piliers de cette République issue de la Révolution française. Il est fort à constater que ce sont les partis, voire les groupes nombreux, qui sont touchés. Aucun doute que cela s'étendra même à nos petits blogs.
Alain Escada, le président de Civitas, pose également la question dans sa dernière vidéo : "Quel est l'état du principe de l'État de droit, l'état du droit d'association en France, est-ce que tout cela est désormais menacé et dans quel type de régime faut-il classer désormais la république française ? [...] C'est la voie totalitaire, qui est en train d'être empruntée, nous mettons en garde tous ceux qui nous écoutent, aujourd'hui c'est nous, demain, c'est vous !"
Nous retournons donc à la persécution républicaine contre les catholiques, évoquant les heures sombres de la République et le temps de Gambetta, lorsque dans un discours, il dévoile son ambition de détruire le catholicisme en France :
« Dispersion des congrégations, laïcisation de l’enseignement, application au clergé de toutes les lois civiles, séparation de l’Église et de l’État, rupture avec le Vatican ».
Dans une période plus récente aussi, en 1904, la République fera fermer plus de quatorze mille écoles et contraindra à l'exil plus de trente mille religieux. Tout ça sous les applaudissements des comités radicaux, des libres penseurs, des loges maçonniques, des défenseurs de la Ligue des droits de l'homme, et même des municipalités anticléricales.
Mathieu Goyer, Chef de la section Civitas Paris a accepté de répondre à mes questions, je l'en remercie et vous invite à le suivre sur son Twitter : @mg12gm
Lecatho : Mathieu, peux-tu te présenter rapidement, quel est ton rôle chez Civitas ?
Mathieu Goyer : Au sein du parti Civitas, je suis adjoint au chef de la région Île-de-France et de la section parisienne. Plusieurs responsabilités m'ont été déléguées, notamment les campagnes d’affichage et l'organisation des manifestations.
LC : Du coup, officiellement, qu'est-ce que cela change pour toi ?
MG : La dissolution ne change pas grand-chose pour moi. Elle prouve simplement que ce régime prend un virage totalitaire et liberticide. Bien entendu, nous espérons faire annuler la dissolution de Civitas. Cependant, si elle devait être maintenue, cela n'empêcherait pas de continuer ailleurs le combat contrerévolutionnaire. N’oublions pas qu’au moment de notre jugement devant le Bon Dieu après notre mort, lorsqu’Il nous demandera des comptes, Il ne nous demandera pas si nous avons eu du succès ou pas, Il nous demandera si nous avons lutté.
LC : Quel est le moral des troupes actuellement suite à cette attaque républicaine ?
MG : Les membres de Civitas sont plus déterminés que jamais à combattre pour la Chrétienté. Le pouvoir Macronien est anti-chrétien et saccage notre pays. Ce n'est pas à la République en soi que nous en voulons, mais à cette république-là qui est en fait une dictature molle (rappelons-nous de la tyrannie sanitaire).
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LC : Pourquoi Civitas International, ce changement permettra-t-il de placer Civitas en dehors de tout contrôle tyrannique républicain ?
MG : Il existe des associations ou groupements Civitas dans divers pays comme la Belgique, la Suisse, le Portugal, le Mexique, le Liban… En conséquence, les représentants des divers groupements Civitas ont décidé, lors d’une assemblée générale tenue le 11 septembre 2023, de créer une structure commune, « Civitas international », dont le siège, qui peut être modifié, est Bruxelles, et le président Alain Escada.
Cette structure aura pour but de coordonner l’action des groupements Civitas dans les différents pays, de faire connaître les positions du groupement et de contrecarrer les contraintes injustes posées par des politiciens locaux.
L’étude de la création d’un parti européen est également envisagée. Evidemment Gérald Moussa Darmanin peut avoir mille et une envies liberticides, mais Civitas international se trouve hors de sa portée. Le message catholique et contrerévolutionnaire ne cessera pas.
À tous nos amis, je dis que, en ces temps de persécution, l'important est de garder le contact.
Merci à toi Mathieu d'avoir accepté de répondre à ces quelques questions, et pour garder le contact, je vous invite à le suivre sur Twitter, sans oublier quelques comptes de Civitas, qui sont toujours intéressants.
Mathieu Goyer (@mg12gm) Civitas Paris (@CivitasParis) Alain Escada (@EscadaAlain_Off)
Civitas International (@Civitas_) Civitas Belgique (@CivitasBelgique)