Dans la nuit de mercredi à jeudi, les églises de deux petites communes de l’Arrageois, Sains-lès-Marquion et Trescault, notamment les églises Saint-Saturnine et Saint-Martin, ont été victimes de profanations et de cambriolages, c’est ce qu’a relaté et couvert La Voix Du Nord dans un article.
Ces événements, qui touchent des lieux saints séparés d’une dizaine de kilomètres, ont secoué la communauté chrétienne ainsi que la population locale. En plein cœur d’une région où la foi catholique demeure vivante, ces actes criminels viennent rappeler tristement la fragilité des églises rurales et la nécessité de les protéger.
Jeudi matin, les habitants de Sains-lès-Marquion et Trescault ont découvert avec horreur que leurs églises avaient été visitées par des malfaiteurs. Selon les premières constatations, un ou plusieurs individus se seraient introduits par effraction dans ces édifices, forçant les portes des sacristies et profanant les lieux en volant des objets sacrés. L’église Saint-Saturnine de Sains-lès-Marquion, jusque-là épargnée par ce type d’acte, a vu son tabernacle forcé, son calice dérobé et des hosties consacrées jetées à terre, signe d’une profanation inacceptable aux yeux des fidèles.
Le maire de Sains-lès-Marquion, informé des faits par sa secrétaire, a immédiatement alerté les autorités. « Ils ont pénétré par la porte de la sacristie, pourtant dotée d’une serrure trois points« , a-t-il expliqué. Rien d’autre n’aurait été volé à l’intérieur de l’église, mais la violence symbolique du geste est immense. « Ils ont fait le tour« , a constaté le maire, mais hormis le calice, les malfaiteurs ne se sont pas emparés d’autres objets de valeur. Le vol des hosties consacrées, en revanche, constitue un sacrilège grave selon la tradition catholique.
À Trescault, un vol similaire
Dans le village voisin de Trescault, les malfrats ont également pénétré dans l’église Saint-Martin en passant par la sacristie. Là aussi, ils ont forcé la porte et dérobé un ciboire contenant des hosties. Le maire de la commune, Christophe Dambrine, a rapporté que des objets avaient été déplacés dans l’église, mais qu’il n’y avait pas eu de casse significative. « Apparemment, on a volé le ciboire« , a-t-il déclaré, ajoutant que l’enquête en cours permettrait d’en savoir davantage sur les circonstances exactes du cambriolage.
Face à ces événements, les maires des deux communes ont décidé de porter plainte. Une enquête a été ouverte pour tenter d’identifier les auteurs de ces profanations, mais l’absence de caméras de surveillance dans ces petites églises complique la tâche des forces de l’ordre. La gendarmerie a appelé les habitants à la vigilance et à signaler tout comportement suspect dans les environs des lieux de culte.
Une messe de réparation
Dans la tradition catholique, la profanation d’une église et le vol d’objets sacrés, en particulier des hosties consacrées, nécessitent une réponse liturgique forte. C’est pourquoi l’abbé Joseph-Marie Ntumba, curé de la paroisse du Christ Sauveur, a immédiatement pris contact avec Mgr Olivier Leborgne, évêque du diocèse d’Arras, pour organiser une messe de réparation. Cette messe a pour but de purifier les lieux souillés par ces actes de profanation et de prier pour la réconciliation de ceux qui ont commis ces crimes.
Selon l’abbé Ntumba, la célébration pourrait avoir lieu avant la commémoration des fidèles défunts, le 2 novembre prochain. « Je suis en contact avec l’évêque« , a-t-il indiqué. La messe de réparation est une manière pour l’Église de restaurer la dignité du lieu profané et d’appeler à la conversion de ceux qui ont perpétré de tels actes.
Une montée des actes de vandalisme dans les églises rurales
Les profanations des églises de Sains-lès-Marquion et de Trescault ne sont malheureusement pas des cas isolés. Ces dernières années, la France a connu une recrudescence inquiétante des actes de vandalisme et de vols dans les églises, en particulier dans les zones rurales où les lieux de culte sont souvent peu protégés. En 2023, ce sont près de 1000 actes antichrétiens qui ont été recensés dans le pays, un chiffre qui traduit une véritable dégradation de la situation pour les communautés chrétiennes.
Les églises rurales, souvent peu fréquentées en dehors des offices, sont des cibles faciles pour les malfaiteurs. Elles sont aussi, malheureusement, trop souvent dépourvues de systèmes de sécurité adaptés, comme des caméras de surveillance ou des alarmes. Dans certains cas, des objets de grande valeur culturelle et religieuse sont volés, mais bien souvent, c’est la profanation des lieux et des objets sacrés, comme les hosties, qui frappe le plus durement la communauté catholique.
Protéger les églises, un enjeu de taille pour les autorités et les fidèles
Face à cette situation, de nombreuses voix s’élèvent pour demander un renforcement de la protection des églises en France. Si certaines paroisses ont pu installer des systèmes de sécurité plus performants grâce au soutien des autorités locales ou à des campagnes de dons, de nombreuses autres demeurent vulnérables. Le gouvernement, bien que conscient de la situation, peine à trouver des solutions adaptées pour protéger l’ensemble du patrimoine religieux national, notamment dans les petites communes où les moyens financiers manquent.
Pour les fidèles, ces actes de profanation sont des attaques directes contre leur foi. Ils rappellent aussi la nécessité de rester vigilants et unis face aux défis qui menacent les lieux de culte en France. L’Église, de son côté, appelle à la prière et à la réparation, tout en espérant que justice sera rendue et que ces lieux saints retrouveront leur sérénité.
L’Église de France, héritière d’une tradition millénaire, saura sans doute relever ces défis avec la même foi et la même résilience qui l’ont portée à travers les siècles. Les profanations, aussi choquantes soient-elles, ne sauraient ébranler la foi des catholiques ni ternir la beauté et la sainteté des églises, qui demeurent des lieux de rencontre avec Dieu.
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