Durant la solennité du Christ Roi, ce dimanche 24 novembre, Monseigneur Piotr Greger, évêque auxiliaire de Bielsko-Zywiec en Pologne a célébré cette fête liturgique, instituée en 1925 par le Pape Pie XI en invitant les fidèles à méditer sur la royauté spirituelle et éternelle de Notre-Seigneur Jésus-Christ en contraste avec les royaumes terrestres.
Dans son homélie, Mgr Greger a posé une question pertinente :
« Si notre Roi n’est pas Jésus, alors qui ? Si ce n’est pas le Royaume des cieux, alors lequel ? »
Par cette interrogation, le fidèle est invité à réfléchir vivement sur ses priorités et ses engrangements personnels envers le Seigneur.
S’appuyant sur les Écritures, notamment l’Apocalypse et les Évangiles, Mgr Greger a rappelé que le Royaume de Jésus n’est pas de ce monde. Il a souligné que la souveraineté du Christ repose sur l’amour et non sur le pouvoir.
« Le Royaume du Christ a un ordre propre, qui est avant tout fondé sur l’amour. Jésus exerce son autorité par la croix, qui est source de salut et d’espérance pour l’humanité », a-t-il expliqué.
L’évêque a également insisté sur l’importance du jugement dans le Royaume de Dieu, lequel s’opère dans le cœur et la conscience de chaque individu. Ce jugement repose sur la fidélité à la loi de l’amour, que Jésus a placée au centre de son message.
Mgr Greger a également exposé le rôle de chaque baptisé dans la construction du Royaume de Dieu. Contrairement à une vision souvent réservée au clergé ou aux religieux, il a insisté sur la vocation universelle des chrétiens :
« Chaque personne, dans ses responsabilités quotidiennes, participe à la mission royale du Christ. Que ce soit un parent qui élève ses enfants dans la foi, un travailleur qui agit avec honnêteté ou un jeune qui témoigne par sa vie, chacun est appelé à bâtir ce Royaume. »
En prenant pour exemples la Vierge Marie et le bon larron, Mgr Greger a montré comment des figures humaines, à travers des actes de foi et d’humilité, peuvent devenir des modèles pour les catholiques concernant cette mission chrétienne.
Au-delà des enseignements spirituels, l’évêque a également dressé un constat sur les défis actuels qui affectent le Royaume du Christ dans le monde moderne. Il a cité les paroles du pape Benoît XVI pour décrire une société marquée par une perte du sens de Dieu :
« Le grand drame de notre époque est la marginalisation ou même l’oubli de Dieu dans la vie quotidienne. »
Selon Mgr Greger, cette réalité invite les fidèles à un renouvellement de leur foi et à un témoignage courageux dans une société en quête de repères. Mgr Greger a conclu que la solennité du Christ Roi n’est pas seulement une célébration liturgique, mais un appel à une transformation profonde de la vie chrétienne :
« Si notre vie n’est pas orientée vers le ciel, alors vers quoi ? Si notre espérance n’est pas l’éternité avec Dieu, alors quelle est-elle ? »
Cette réflexion invite les fidèles à reconnaître Jésus comme Roi de leur cœur, à vivre selon l’amour et la vérité, et à témoigner de sa royauté dans leurs choix quotidiens.