Champion de France de pizza acrobatique, Christophe Rébéccaï a été ordonné prêtre par Mgr Macaire en la cathédrale Saint-Louis de Fort-de-France, en Martinique, le 6 juin 2022. À 35 ans, l’homme pense avoir trouvé le vrai bonheur. Nous l’avons rencontré.
Du tablier à la chasuble, le pas est parfois très court. Déjà pizzaïolo, Christophe Rébéccaï a choisi de devenir prêtre. Ordonné le 6 juin 2022 en la cathédrale de Fort-de-France (Martinique) par Mgr Macaire, ce jeune homme témoigne de la » joie d’avoir trouvé la vraie richesse « .
Nommé champion de pizza acrobatique en 2008, il faisait la fierté de son père, qui le destinait à reprendre l’entreprise familiale de pizza. Cependant, Christophe a ressenti un appel plus profond:
« C’est arrivé au moment où j’étais le plus engagé dans ma carrière, où la reconnaissance commençait à venir de l’extérieur : là, j’étais davantage attiré par Dieu. À 22 ans, je ressentais de plus en plus le besoin d’aller me recueillir. J’ai ressenti un appel et je me suis dit que plus je voulais suivre le Seigneur, plus je devais le choisir en plénitude.«
Né dans une famille catholique pratiquante, le père Rébéccaï se souvient particulièrement de la prière familiale :
« Nous avions nos rituels le soir et nous priions ensemble, quoi qu’il arrive. Se tourner vers Dieu comme notre Père m’a beaucoup influencé.«
Le prêtre confie que cette expérience lui a donné un cœur ouvert à l’action de Dieu dans sa vie :
« La prière familiale m’a permis de prendre le temps de réfléchir immédiatement à ce qu’il fallait faire, sans attendre vingt ans pour le réaliser.«
Christophe trouve alors dans sa propre famille un exemple dont il s’inspire beaucoup, celui de son frère aîné Samuel, devenu lui aussi prêtre. Il se souvient d’un jour où son frère lui a proposé de prier le chapelet avec lui. À partir de ce moment, il a commencé à aller à la messe tous les jours. Côte à côte lors de la cérémonie d’ordination, les deux frères sont désormais unis par un lien de fraternité qui va au-delà de celui du sang.
L’Église, un trésor pour trouver Dieu
Guidé par la recherche de la vraie joie, le discernement de Christophe Rébéccaï a été guidé par un texte de l’Ancien Testament annonçant le message du Christ :
J’ai prié,
et le discernement m’a été donné.
J’ai supplié,
et l’esprit de la Sagesse est venu en moi.
Je l’ai préférée aux trônes et aux sceptres ;
à côté d’elle, j’ai tenu pour rien la richesse ;
je ne l’ai pas comparée à la pierre la plus précieuse ;
tout l’or du monde auprès d’elle n’est qu’un peu de sable,
et, en face d’elle, l’argent sera regardé comme de la boue.
Plus que la santé et la beauté, je l’ai aimée ;
je l’ai choisie de préférence à la lumière,
parce que sa clarté ne s’éteint pas.
Tous les biens me sont venus avec elle
et, par ses mains, une richesse incalculable.
Sg 7, 7-11″
« C’est le résumé de ma vie« , commente-t-il.
Pour le jeune prêtre, bientôt installé dans la paroisse de Sainte-Marie de Fort-en-France, cette richesse incalculable dont parle l’hagiographe ne peut être donnée que dans et pour l’Église. Bien que le visage de l’Église soit, à certains égards, difficile à aimer, il aime rappeler cette phrase de Padre Pio qu’il vit au quotidien : « L’Église n’a pas besoin de moi, c’est moi qui ai besoin de l’Église« .
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« Pour l’Église, en effet, chaque personne devient un trésor incalculable« , commente le père Rébéccaï : « Il suffit d’être dans l’Église pour trouver le Christ, pour trouver l’unité et la fécondité, car elle est le témoin de la Bonne Nouvelle et la répand dans le monde. Bien sûr, elle doit agir différemment, selon les époques, car les mentalités sont différentes, mais l’essence reste la même.
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