La conférence des évêques catholiques de l'Union européenne (COMECE) a publié une déclaration de « profonde préoccupation et d'opposition » face à l'appel du président français Emmanuel Macron à une reconnaissance explicite de l'avortement légal en tant que droit humain.
Déclaration du Comité permanent de la Commission des Épiscopats de l'Union européenne (COMECE) de l'Union européenne (COMECE) sur la proposition du Président proposition du Président Macron d'inclure un droit à l'avortement dans la Charte des droits fondamentaux :
Suite au discours du président Macron devant le Parlement européen le 19 janvier 2022 avec sa proposition de mettre à jour la Charte européenne des droits fondamentaux pour y inclure la reconnaissance d'un droit à l'avortement, nous souhaitons exprimer notre profonde inquiétude et notre opposition.
Depuis ses débuts, le processus d'intégration européenne a toujours été soutenu et accompagné étroitement par l'Église. Nous sommes d'accord avec le président Macron sur l'importance de défendre et de promouvoir les valeurs de l'Union européenne.
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Mais nous tenons à souligner que l'une des principales valeurs est le respect de la dignité de chaque personne humaine à chaque étape de sa vie, en particulier dans des situations de vulnérabilité totale, comme c'est le cas d'un enfant à naître.
Les pères fondateurs de l'Union européenne, fondée sur la véritable tradition humaniste qui fait de l'Europe ce qu'elle est, étaient très conscients de l'importance fondamentale de la dignité inaliénable de la personne humaine ainsi que de la communauté comme socle commun de notre Union.
Nous sommes conscients du drame et de la complexité des situations dans lesquelles se trouvent les mères qui envisagent un avortement. Prendre soin des femmes qui se trouvent dans une situation difficile ou conflictuelle à cause de leur grossesse est un élément central du ministère diaconal de l'Église et doit également être un devoir exercé par nos sociétés.
Les femmes en détresse ne doivent pas être laissées seules et le droit à la vie de l'enfant à naître ne peut être ignoré. Ils doivent tous deux recevoir toute l'aide nécessaire et assistance.
D'un point de vue juridique, il n'y a pas de droit à l'avortement reconnu dans le droit européen ou international.
Tenter de changer cela en introduisant un prétendu droit à l'avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, non seulement va à l'encontre des croyances et des valeurs européennes fondamentales, mais serait une loi injuste, dépourvue de fondement éthique et destinée à être une cause de conflit perpétuel entre les citoyens de l'UE.
L'intégration européenne devrait toujours favoriser et promouvoir le respect des différentes identités et éviter les impositions idéologiques.
En ce sens, la proposition du président Macron d'insérer ce prétendu droit ne peut en aucun cas être vue comme « un nouveau souffle à nos droits fondamentaux ».
Lire la déclaration en anglais ici