Compte tenu des interventions répétées du Vatican contre le processus allemand, les évêques ont déclaré qu’ils se tourneraient plutôt vers le Synode des évêques à Rome.
Entre-temps, les évêques diocésains allemands ont approuvé lundi les statuts d’un comité synodal, qui se réunira à nouveau en juin.
Mercredi, quatre évêques allemands ont pris leurs distances par rapport au projet controversé de la Voie synodale de créer un organe permanent chargé de superviser l’Église en Allemagne, appelant plutôt à l’unité avec l’Église universelle.
Les quatre évêques sont les mêmes qui ont précédemment bloqué le financement de cet organisme : Le cardinal Rainer Maria Woelki de Cologne et trois prélats de Bavière : l’évêque bénédictin Gregor Maria Hanke d’Eichstätt, l’évêque salésien Stefan Oster de Passau et l’évêque Rudolf Voderholzer de Regensburg.
Dans une déclaration commune, les prélats ont confirmé le 24 avril qu’ils ne feraient pas partie d’un comité chargé de mettre en place un « Conseil synodal » allemand, car cela entrerait en conflit avec la constitution sacramentelle de l’Église.
Les quatre évêques ont également rejeté l’idée que la Conférence épiscopale allemande puisse légalement établir un « comité synodal » si quatre de ses membres ne le soutiennent pas.
Compte tenu des interventions répétées du Vatican contre le processus allemand, les évêques ont déclaré mercredi qu’ils se tourneraient plutôt vers le Synode des évêques à Rome pour montrer la voie vers « une Église plus synodale [en Allemagne] en unité avec l’Église universelle ».
Mettant en garde contre la menace d’un nouveau schisme à partir de l’Allemagne, le Vatican est intervenu dès juillet 2022 contre les projets de conseil synodal allemand.
En janvier 2023, Rome a affirmé « que ni la Voie synodale, ni aucun organisme établi par elle, ni aucune conférence épiscopale n’a la compétence d’établir le “conseil synodal” au niveau national, diocésain ou paroissial ». Le président de la Conférence épiscopale allemande, Mgr Georg Bätzing, a immédiatement rejeté l’avertissement.
Entre-temps, les organisateurs de la Voie synodale ont poursuivi leur projet de création d’un comité synodal : Le lundi 22 avril, les évêques diocésains allemands ont approuvé les statuts d’un comité synodal.
Il s’agit d’un événement important : Les prélats allemands devaient initialement voter sur les statuts d’un comité préparatoire lors de leur assemblée plénière de février.
Ce vote a toutefois été suspendu à la suite d’une nouvelle intervention du Vatican.
À la suite d’une réunion en mars au cours de laquelle « des différences et des points d’accord ont été identifiés », le Vatican et les partisans de la Voie synodale ont annoncé qu’ils travailleraient ensemble pour résoudre les problèmes.
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Étant donné que les évêques ont maintenant adopté les statuts d’un comité synodal et que l’organisation laïque ZdK les a déjà approuvés le 25 novembre 2023 – malgré les avertissements antérieurs de Rome concernant le risque d’un nouveau schisme allemand – on ne sait pas comment, ou si, le Vatican réagira.
Selon le portail officiel de l’Église en Allemagne, Katholisch.de, le comité synodal se réunira à nouveau en juin pour discuter des projets.
La Voie synodale – Synodaler Weg, parfois traduit par « Voie synodale » – n’est pas un synode, mais un événement très controversé destiné à créer une « pression » sur l’Église, comme l’a admis l’un de ses fondateurs.
Le processus allemand, qui a coûté plusieurs millions de dollars, ne vise pas seulement à établir un conseil synodal permanent : Les délégués ont également adopté plusieurs résolutions visant à modifier les pratiques de l’Église basées sur l’idéologie transgenre et ont demandé l’ordination sacerdotale des femmes et la bénédiction des personnes de même sexe, ainsi que la modification de l’enseignement de l’Église sur les actes sexuels.
Cet article a été publié originellement par le National Catholic Register (Lien de l’article). Il est republié et traduit avec la permission de l’auteur.