L’évangile d’aujourd’hui, en la fête de la solennité de la Mère de Dieu, est tiré de Luc, chapitre 16, versets 16 à 21.
Nous célébrons aujourd’hui la fête de la Mère de Dieu, sans laquelle nous n’aurions pas eu de Noël.
Souvent, lorsque nous pensons à Marie, nous pensons aux trois dons de Dieu qu’il lui a faits. L’Immaculée Conception, la Maternité virginale et son Assomption au Ciel.
C’est autour de ces trois doctrines que s’est concentrée la dévotion des siècles. C’est la Marie que l’Église connaît le mieux. Elle est, en fait, tout ce qui est le plus proche et le plus cher à Dieu dans l’humanité.
Le problème est que les privilèges les plus précieux de Marie la placent au-delà de notre imitation. Nous nous adressons à Marie en disant : Sainte Marie, Mère de Dieu. Oui, l’Église a toujours dit qu’à côté de Jésus, Marie était la plus sainte des humaines.
Or, la sainteté signifie l’union avec Dieu. L’union avec Dieu dépend de deux facteurs : de Dieu et de nous. À l’initiative de Dieu et de notre réponse, toute sainteté, toute union avec Dieu commence avec Dieu.
C’est Dieu qui a éloigné le péché de l’âme de Marie, dès le premier instant de son existence. C’est Dieu qui a choisi Marie pour être la Vierge Mère de son Fils. C’est Dieu qui a élevé le corps de Marie au Ciel, mais Dieu pose toujours une question : Le feras-tu ?
C’est pourquoi il a demandé à Marie : « Veux-tu être la Mère de Dieu ? » Et alors que le monde entier attendait avec impatience, Marie a dit oui.
Dieu veut que nous soyons un avec Lui, que nous soyons saints. Il en a pris l’initiative lors de notre baptême. Il a envoyé son Saint-Esprit pour nous faire sien. Il a pris l’initiative lors de notre première sainte communion. Avec l’Eucharistie, vous portez le Ciel en vous. Mais souviens-toi : si Dieu prend l’initiative, il pose toujours une question : veux-tu ?
Il ne force jamais, ne s’impose jamais à nous. Il est celui qui se tient à la porte et frappe, attendant que nous disions « Entrez« .
Peut-être qu’en ce début d’année, nous pourrions nous poser une question : voulez-vous que Dieu soit formé dans votre cœur ? Veux-tu construire, dans ton âme, le Christ que tu as reçu au baptême ? Le Christ que tu accueilles dans la sainte communion ?
Veux-tu vraiment façonner le Christ en toi, pour que, comme Marie, tu puisses nous le donner ? Veux-tu être un avec Dieu ? Ou bien y a-t-il quelque chose d’autre que tu préfères avoir ? Quelqu’un ou quelque chose qui se dresse entre toi et le Christ.
De ta réponse dépend ta sainteté, ton union avec Dieu. Vous n’êtes un avec Dieu que dans la mesure où vous lui dites sincèrement « oui », comme l’a fait Marie. Cette femme juive, très humaine, se tient devant vous, non pas comme une statue sans vie, mais comme un exemple vivant de la meilleure illustration de Dieu de ce que signifie être un disciple, de la manière dont vous devez vivre ici et maintenant si vous voulez suivre le Christ.
Pas seulement vous, individuellement. C’est ce que la communauté chrétienne doit être, et faire, si elle veut être l’Église du Christ.
La Vierge Marie, Mère de l’Église, se tient devant chacun d’entre nous qui se prétendons chrétiens, nous incitant sans cesse à aller de l’avant. Ce qu’elle a dit aux serviteurs aux noces de Cana : « Faites tout ce qu’Il vous dira.«
Elle ne parle pas à partir de l’apprentissage d’un livre, mais à partir d’une expérience vivante. Car dans l’histoire de l’humanité, aucun être humain n’a écouté la Parole de Dieu avec plus d’attention, n’a dit oui à Dieu sans réserve, n’a accompli la parole de Dieu avec plus de perfection.
Pour le chrétien, la joie authentique de Noël découle de la prise de conscience qu’à cause de la naissance du Christ, la rédemption vous a touché. Que Dieu vous aime, qu’il veut vivre en vous. Il y a là une joie que personne ne peut vous enlever.
Ce n’est pas que vous vous aveuglez sur la réalité, que vous fermez les yeux sur la pauvreté, la douleur, la guerre, le cancer. Ils seront toujours aussi vifs pour vous que pour le non-croyant.
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Mais vous pouvez néanmoins être rempli de joie, car au milieu des ténèbres, vous voyez la lumière. Au milieu de la mort, vous trouvez la vie.
La vie qui t’est apportée, par Marie.
Loué soit Jésus-Christ. Maintenant et pour toujours. Amen.
Homélie de ce dimanche du Père Robert Warren, Franciscain de Garison NY