Le Révérend Père Jandel convertit un franc-maçon au 19ᵉ siècle.
Père Catholique prêcheur à Lyon en 1892
Il fut pressé par un mouvement intérieur d’enseigner aux fidèles la vertu du signe de la croix, il ne résista point à cette inspiration.
Au sortir de la cathédrale il est rejoint par un homme qui lui dit :
» Monsieur, croyez-vous à ce que vous venez d’enseigner ? »
Si je ne le croyais pas, je ne l’enseignerais pas, répond-il. Je n’enseigne que ce que je crois. La vertu du signe de la croix est reconnue par l’Eglise, je tiens pour certaine la vertu du signe de la croix.
» Vraiment…, reprend son interlocuteur étonné… Vous croyez? Eh bien ! moi, je suis franc-maçon, et je ne crois pas. Mais, parce que je suis profondément surpris de ce que vous nous avez enseigné, je viens vous proposer de mettre à l’épreuve le signe de la croix… Tous les soirs nous nous réunissons dans telle rue, à tel numéro : le démon vient lui-même présider la séance. Venez ce soir avec moi. Nous nous tiendrons à la porte de la salle. Vous ferez le signe de la croix sur l’assemblée, et je verrai bien si ce que vous nous avez dit est vrai. «
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» Je crois à la vertu du signe de la croix » ajoute le P. Jandel mais je ne puis, sans y avoir mûrement pensé, mettre ma foi à l’épreuve. Donnez-moi trois jours pour réfléchir.
« Quand vous voudrez éprouver votre foi, je suis à vos ordres !… reprend encore le franc-maçon. » Et il donne son adresse au Dominicain.
Le P. Jandel se rend aussitôt auprès de Mgr de Bonald et lui demande s’il doit accepter ce défi au nom de la croix. L’archevêque réunit quelques théologiens et discute longtemps avec eux le pour et le contre de cette démarche. Enfin, tous finissent par être d’avis que le P. Jandel doit accepter :
« Allez, mon fils« , lui dit alors l’archevêque en le bénissant, et que Dieu soit avec vous.
Quarante-huit heures restaient au P. Jandel, il les passa à prier, à se mortifier, à se recommander aux prières de ses amis; et vers le soir du jour désigné il vint frapper à la porte du franc-maçon.
Celui-ci l’attendait. Rien ne pouvait révéler le religieux, il était vêtu d’un habit laïque, seulement il avait caché sous cet habit une grande croix.
Ils partent et arrivent bientôt dans une grande salle, meublée avec beaucoup de luxe, et si brillamment éclairée que les yeux en étaient éblouis.
Ils s’arrêtent à la porte… Peu à peu la salle se remplit et tous les sièges allaient être occupés lorsque le démon se montre.
» Le voilà ! » dit l’interlocuteur au Révérend Père.
Aussitôt, tirant de sa poitrine le crucifix qu’il tient caché, le R. P. Jandel l’élève de ses deux mains et forme sur l’assistance le signe de la croix. Un coup de foudre n’aurait pas eu un résultat plus inattendu, plus subit, plus éclatant !…
Les bougies s’éteignent, les sièges tombent renversés les uns sur les autres, tous les assistants s’enfuient… Le franc-maçon entraîne le P. Jandel; et quand ils sont bien loin, sans pouvoir se rendre compte de la manière dont ils ont échappé aux ténèbres et à la confusion, l’adepte de Satan se précipite aux genoux du prêtre
» Je crois, lui dit-il, je crois ! Priez pour moi ! Convertissez-moi ! Entendez-moi ! «
Le P. Jandel, qui a raconté le fait à des témoins très dignes de foi, n’a pas nommé ce franc-maçon ; cependant on sait qu’il s’est converti et qu’il a mené jusqu’à la fin de sa vie la conduite la plus édifiante.
« Nous possédons, dit la Semaine religieuse de Grenoble, toutes les preuves de ce fait, les dépositions sont entre nos mains. »
Source : Guerre à Satan 1892
Magnifique histoire, merci pour l’article.