Le 20 octobre 2025, un événement grave secoue le monde catholique : l’ordre des Transalpins Rédemptoristes, également appelés Fils du Très Saint Rédempteur, a officiellement déclaré sa rupture avec ce qu’il nomme la « nouvelle Église, fruit du Concile Vatican II ». Dans un communiqué rendu public à la suite de leur chapitre général, les religieux affirment ne plus reconnaître l’autorité du Saint-Siège ni celle de leur évêque diocésain.
Selon leur déclaration, « le véritable catholicisme, celui de tous les temps et des saints », serait devenu incompatible avec la nouvelle structure conciliaire. Les religieux estiment que les enseignements et les réformes introduites depuis le concile ne peuvent coexister avec la Tradition immuable de l’Église. Ils affirment en conséquence ne plus vouloir recevoir ni instructions ni directives « d’une hiérarchie qui trahit la foi héritée de nos pères ».
Une désobéissance ouverte à la hiérarchie légitime
Cette prise de position marque la culmination d’un conflit ancien entre l’ordre et le diocèse de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, dirigé par Mgr Michael Gielen. Ce dernier avait, à la suite d’une visite apostolique, ordonné le départ des religieux après des accusations d’exorcismes non autorisés, menés sur plusieurs personnes, dont des mineurs, ayant causé des traumatismes.
Les religieux ont contesté ces accusations, les jugeant infondées et diffamatoires. Ils ont déposé un recours auprès du Saint-Siège, mais celui-ci a été rejeté durant l’été 2025. En dépit de cette décision, les membres de l’ordre affirment vouloir poursuivre leurs activités à Christchurch, en opposition directe à leur évêque.
Le rejet explicite du magistère de François
Le texte publié par les Transalpins Rédemptoristes rejette en bloc plusieurs documents du pontificat du pape François (2013–2025), qu’ils considèrent comme contraires à la foi catholique traditionnelle. Parmi ces textes figurent « Amoris Laetitia », critiqué pour sa libéralisation du sacrement de la Communion, « Traditionis Custodes », qui a restreint l’usage de la messe tridentine, et enfin « Fiducia supplicans », autorisant la bénédiction des couples homosexuels.
Les religieux affirment que ces documents témoignent d’un glissement doctrinal majeur, et que la hiérarchie actuelle aurait rompu la continuité avec le magistère pérenne de l’Église.
Une fracture profonde, déjà amorcée depuis des années
Fondé en 1988, l’ordre avait initialement rejoint la Fraternité Saint-Pie X, avant de se réconcilier avec Rome à la faveur du motu proprio de Benoît XVI en 2007, qui reconnaissait la messe tridentine comme « forme extraordinaire du rite romain ». L’année suivante, les Transalpins Rédemptoristes avaient retrouvé la pleine communion avec le pape et, en 2012, reçu le statut d’institut de droit diocésain dans le diocèse d’Aberdeen, en Écosse.
Leur retour à la communion avait alors été salué comme un signe d’unité et d’espérance pour la mouvance traditionaliste. Mais aujourd’hui, cette rupture marque une rechute dans la désobéissance, en contradiction avec la fidélité promise au successeur de Pierre.
Le risque d’un nouveau schisme
Dans le droit canonique, le schisme est défini comme « le refus de soumission au pape ou de communion avec les membres de l’Église soumis à lui ». En s’opposant à la fois à leur évêque et au Saint-Siège, les Transalpins Rédemptoristes se placent donc dans une situation de rupture canonique grave.
Ils affirment pourtant demeurer « en profonde communion avec la sainte Mère l’Église », tout en rejetant ceux qui la gouvernent actuellement. Cette contradiction manifeste traduit la confusion spirituelle d’un mouvement qui, croyant défendre la Tradition, se détache de l’unité visible du Corps mystique du Christ.
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