L’homélie du Père Robert (Bob) en ce cinquième dimanche de Carême ; Avez-vous déjà été dans une salle d’attente d’hôpital ? Vous attendez des nouvelles du médecin et espérez un miracle, tout en priant de tout votre cœur et en faisant des promesses à Dieu ?
Que mon proche se rétablisse, qu’il subisse cette opération et je promets de faire ceci ou cela. Puis le médecin sort et vous savez tout de suite, à son regard, que ce sont de mauvaises nouvelles. Pendant un certain temps, vous avez peut-être l’impression que Dieu vous a laissé tomber.
Nous pouvons nous sentir comme Marthe dans l’évangile d’aujourd’hui. Elle est en colère contre Jésus. L’histoire semble polie.
« Seigneur, dit Marthe à Jésus, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort.«
Non, en réalité, elle était très contrariée. Il avait guéri tant de personnes qu’il ne connaissait même pas. Maintenant, lorsque son meilleur ami a besoin de lui, il n’est pas en ville. Contre toute attente, il tarde deux jours. Lorsqu’il arrive enfin, certains des Juifs en deuil ne sont pas particulièrement impressionnés par les larmes de Jésus.
Celui qui a ouvert les yeux de l’aveugle n’aurait-il pas pu empêcher cet homme de mourir ? Mais l’amour de Jésus pour Lazare va au-delà de ce que sa sœur avait demandé en silence. Ne le laisse pas mourir. Écoutez à nouveau le dialogue entre Marthe et Jésus. Jésus lui dit :
« Ton frère ressuscitera. »
Marthe répondit :
« Je sais qu’il ressuscitera, à la résurrection du dernier jour. »
Jésus lui dit :
« Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt ; et celui qui vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ?«
En d’autres termes, la mort éternelle n’est pas la séparation de l’âme et du corps. C’est la séparation de l’âme d’avec Dieu. Quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. C’est tellement important que Jésus lui demande :
« Crois-tu cela ? »
Je me demande si elle s’est arrêtée avant de répondre oui. Puis Jésus fait quelque chose d’inattendu. Il ordonne que l’on roule la pierre du tombeau. Puis il appelle Lazare à haute voix :
« Sors de là« .
Imaginez la scène : des centaines de personnes se tiennent debout, attendant de voir ce qu’il va faire. Je suis sûr que le silence était assourdissant ; on aurait pu entendre une épingle tomber. La voix de Jésus retentit dans les collines :
« Lazare, sors. »
À la surprise et à la consternation de tous, Lazare sort de l’obscurité du tombeau. Jésus ordonne :
« Détache-le et laisse-le aller« .
C’est probablement l’un des plus grands miracles de Jésus.
Probablement celui qui a scellé son destin. La résurrection de Lazare a été le moment crucial du complot visant à tuer Jésus. La popularité de Jésus a atteint un niveau critique après ce miracle. Le niveau de menace pour les dirigeants du statu quo était donc écrasant. À partir de ce moment, ils vont comploter ouvertement contre lui.
À lire aussi | Spectacle de la Passion du Christ – La Passion Celtique
Ironiquement, c’est l’acte de rendre la vie à un ami qui déclenchera les événements qui conduiront à la mort de Jésus.
On pourrait dire qu’en se tenant devant le tombeau de Lazare et en l’appelant à sortir, Jésus changeait de place avec Lazare. Il y a de nombreuses leçons à tirer de cet évangile. Mais peut-être que tout se résume à la manière dont vous répondez à la question que Jésus pose à Marthe. Je suis la résurrection et la vie. Et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais.
Je vous laisse avec la même question : croyez-vous cela ? Croyez-vous cela ?
Homélie de ce dimanche du Père Robert Warren, Franciscain de Garison NY