Le paisible village de Gilet, en Espagne, a été bouleversé par une attaque violente contre le monastère franciscain de Santo Espíritu del Monte. Ce samedi, un homme a fait irruption dans le monastère et a agressé les religieux présents, semant la terreur au sein de cette communauté religieuse reconnue pour sa bienveillance et son service envers les plus démunis.
Salva Costa, le maire de Gilet, a exprimé l’émotion suscitée par cet événement. Selon lui, « une personne est entrée et a commencé à frapper les pauvres frères, allant de chambre en chambre et causant une situation chaotique à l’intérieur du monastère ». Fort heureusement, la maison d’accueil n’hébergeait aucun invité ce jour-là, seuls les religieux étaient présents dans le bâtiment. « Tout le monde est sous le choc », a-t-il confié, précisant que l’agresseur était inconnu dans le village et n’avait jamais été vu auparavant.
D’après des témoins, l’agresseur aurait crié « Je suis Jésus-Christ » et menacé de mort les religieux. Parmi les sept frères vivant au monastère, quatre ont été blessés selon «El Pais».
Les services d’urgence du CICU (Centre d’Information et de Coordination des Urgences) ont dépêché plusieurs équipes sur place. Un des frères, âgé de 76 ans, a été transporté à l’Hôpital Clinique de Valence pour un traumatisme crânien grave et reste sous surveillance médicale avec un pronostic réservé. D’autres religieux ont été soignés pour des contusions et traumatismes divers à l’hôpital de Sagunto, dont un homme de 66 ans toujours hospitalisé, et un frère de 95 ans transféré par la suite à Valence. Un dernier frère, âgé de 57 ans, a pu quitter l’hôpital après avoir reçu les soins nécessaires.
Les autorités locales ont agi rapidement. La Garde civile a lancé une opération de recherche et, durant la nuit, un homme de 46 ans a été arrêté et placé en garde à vue à Puçol, près de Gilet. Le suspect a été appréhendé peu après l’attaque, mettant ainsi fin à une traque qui avait mobilisé plusieurs patrouilles de la Garde civile.
Un lieu de paix brisé par la violence
Le monastère de Santo Espíritu est bien connu dans la région comme un havre de paix où les frères accueillent avec charité ceux qui viennent en quête de spiritualité. Ce sanctuaire est aussi un lieu de retraite pour les personnes souhaitant se recueillir ou passer du temps en silence et prière. Le maire Costa a témoigné de la surprise des habitants :
« Ici, tout le monde est bienvenu et les portes du monastère sont toujours ouvertes. C’est un lieu de paix qui attire régulièrement des visiteurs pour des retraites spirituelles. Voir cela se produire ici est impensable. »
La communauté de Gilet reste soudée et solidaire des religieux, fortement impliqués dans des actions de charité auprès des personnes en difficulté. Cet acte brutal a suscité une onde de choc parmi les villageois, conscients de l’importance du monastère dans leur vie quotidienne et dans celle de nombreuses âmes en quête de Dieu.
Afin de soutenir les religieux blessés, le maire s’est rendu au monastère dès le lendemain de l’attaque, témoignant de sa profonde proximité avec les franciscains de Santo Espíritu. Salva Costa, connu pour ses liens étroits avec la communauté, a souhaité s’assurer de leur sécurité et de leurs besoins :
« Je suis en contact direct avec eux. Ce dimanche, je suis venu les voir pour évaluer leur état et savoir s’ils avaient besoin de quoi que ce soit. »
Ce terrible événement rappelle la vulnérabilité des lieux de culte, même en des endroits retirés et consacrés à la prière. En réponse à ce drame, les autorités locales ont encouragé les habitants à garder le calme tout en exprimant leur soutien aux religieux frappés par cette violence incompréhensible.