État de la pauvreté en France en 2021 par le secours catholique
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État de la pauvreté en France en 2021 par le secours catholique


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État de la pauvreté en France en 2021 par le secours catholique

Le secours catholique vient de publier son rapport sur l’état de la pauvreté en France en 2021, jamais en France nous avions connu un tel niveau de misère. Ça ne va pas s’arranger avec le gouvernement macron entre le pass sanitaire, la réforme chômage etc…

À partir des situations rencontrées chaque jour par les équipes locales du Secours Catholique en 2020, le présent rapport apporte un nouvel éclairage sur les vulnérabilités de notre société. La pandémie a souvent aggravé l’intensité de la pauvreté déjà vécue.

En 2020, la part des ménages rencontrés sans ressources financières atteint 22%. Le niveau de vie médian est en baisse (537 euros) et largement en deçà du seuil d’extrême pauvreté (739 euros), ce qui se traduit par autant de privations.

Quand les revenus suffisent à peine à régler le loyer, la santé, les dettes, la pension… ou quand il faut faire face à un imprévu (comme l’arrêt des cantines en 2020), on rogne sur la partie variable des dépenses, à commencer par l’alimentation et le chauffage. L’explosion actuelle des prix de l’énergie laisse d’ailleurs craindre le pire pour cet hiver.

En 2020, sans surprise, la demande d’aide alimentaire est en hausse (54% des ménages rencontrés). Particulièrement alarmant : 27% des ménages auxquels nous avons remis des chèques-services subissent une insécurité alimentaire grave.

Autrement dit, il leur arrive régulièrement de ne prendre aucun repas de la journée. Des familles sont concernées. Si la crise sanitaire a servi de révélateur, quels enseignements en tirer ?

La crise a surtout donné à voir des pauvretés déjà installées. Or nos gouvernements ont pris la fâcheuse habitude d’apporter des réponses ponctuelles, adaptées pour l’urgence, à des enjeux structurels. Tacitement, notre pays a choisi d’industrialiser les distributions de denrées plutôt que l’accès digne de tous à l’alimentation, l’hébergement ou les nuitées d’hôtel plutôt que le droit au logement, les aides ponctuelles aux ménages pauvres plutôt qu’un revenu minimum permettant de ne pas avoir à choisir entre les loisirs des enfants, le chauffage et l’alimentation.

La crise sanitaire a aussi rappelé combien notre pays est capable de solidarité, de générosité, de fraternité. Cette fraternité inscrite dans notre devise nous invite à faire bien plus que mettre des pansements sur la pauvreté. Et si on essayait, en 2022, de faire de la fraternité la boussole de nos choix politiques ?

En 2020, au Secours Catholique-Caritas France (SC-CF), 61300 bénévoles répartis dans près de 3 500 équipes ont accompagné 777 000 personnes (409 500 adultes et 367 500 enfants). Du fait des bouleversements ayant eu lieu depuis le premier confinement du printemps 2020, et des contraintes d’organisation qui en ont découlé, les équipes n’ont pas pu accueillir physiquement autant de personnes que les années précédentes (1393 000 en 2019) : les bénévoles ont été moins disponibles à cause des confinements successifs et certaines activités, notamment tournées vers la convivialité, ont dû s’arrêter.

Dans ce contexte, les équipes ont eu à s’adapter. Elles sont toutefois restées présentes sur le front de la lutte contre la pauvreté. Le recueil d’information annuel, réalisé via les fiches statistiques extraites d’un échantillon représentatif des dossiers d’accueil, concerne 38 800 ménages en 2020 et permet l’étude des situations de pauvreté des personnes rencontrées cette même année.

La collecte des fiches statistiques se fait au cours d’une année complète et des premiers mois de la suivante. Les restrictions sanitaires ont également limité les recueils d’informations durant l’année écoulée. Le nombre de fiches statistiques concernant 2020 est donc moins important que ceux des années précédentes (69000 en 2018 et 55 400 en 2019), mais les évolutions restent suffisamment cohérentes pour permettre une comparabilité.

Aide alimentaire et accès à l’alimentation

Jusqu’à 7 millions de personnes auraient eu recours à l’aide alimentaire en 2020, soit près de 10% de la population française. Du jamais-vu en période de paix. Voilà le baromètre d’une précarité plus sourde, dont les difficultés alimentaires ne sont que la face la plus visible.

La pandémie de Covid-19 a déstabilisé des situations budgétaires déjà très serrées. Quand les maigres ressources baissent alors que les dépenses augmentent (du fait de la fermeture des cantines scolaires ou de l’augmentation des dépenses d’électricité), alors les privations deviennent quotidiennes. La crise agit ici comme le puissant révélateur d’une insécurité alimentaire déjà bien ancrée.

Une insécurité alimentaire généralisée

Surtout, 9 ménages attributaires sur 10 souffrent d’insécurité alimentaire. Et plus du quart (27 %) souffrent d’une insécurité alimentaire grave, c’est-à-dire qu’il leur arrive, de manière régulière, de ne pas s’alimenter pendant une journée entière ou davantage.

Cette situation alarmante concerne des parents élevant seuls leurs enfants, des chômeurs, des retraités, des travailleurs et des étudiants, ou encore des personnes sans domicile fixe et sans papiers. Les ménages sans ressources, les parents isolés et les personnes seules sont particulièrement touchés.

Retrouvez le rapport en intégralité ci-dessous :

Source : Secours Catholique

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