Le Synode de la Synodalité, tenu au Vatican en octobre 2023, a été marqué par des débats intenses autour de sujets sensibles, notamment la place des personnes LGBTQ au sein de l’Église catholique. Le père jésuite James Martin, connu pour son militantisme en faveur d’un accompagnement pastoral pour ce groupe, a partagé dans la revue America son expérience du Synode. Il y rapporte des conversations où il aurait été confronté à des propos qu’il juge durs et choquants. Pour lui, ces discussions reflètent une opposition farouche à toute évolution de l’enseignement de l’Église concernant les personnes LGBTQ.
Témoignage et réactions du père James Martin
Dans son article, James Martin raconte avoir entendu des termes comme « répugnant », « répulsif », « contre-nature » et « malsain » pour décrire l’homosexualité. Ces mots, bien que choquants selon lui, traduisent la vision traditionnelle défendue par une partie de l’Église, particulièrement par les délégués venant d’Afrique et d’Europe de l’Est. Ces régions, fidèles à une vision conservatrice de la foi chrétienne, perçoivent toute tentative de modifier l’enseignement de l’Église sur l’homosexualité comme une atteinte à l’ordre divin et naturel voulu par Dieu.
James Martin se plaint de ce qu’il considère être un rejet systématique des personnes LGBTQ par certains membres du Synode. Il rapporte que plusieurs d’entre eux voyaient les revendications LGBTQ comme une simple idéologie politique importée d’Occident. Un archevêque africain aurait même affirmé :
« La raison pour laquelle les gens dans mon pays sont homosexuels, c’est parce que les Américains les paient pour qu’ils le soient. »
Une déclaration qui révèle un fossé profond, tant culturel que théologique, entre les Églises locales du Sud et celles influencées par la culture occidentale moderne et dégénérée.
La vision de l’Église face aux idéologies
L’Église catholique, fidèle à son enseignement traditionnel, rappelle que l’homosexualité en tant qu’inclination n’est pas un péché, mais que les actes homosexuels vont à l’encontre de la loi naturelle. Cette distinction, souvent ignorée dans le débat public, est cruciale pour comprendre la position de l’Église. Ainsi, lorsque Martin décrit les réactions des autres membres du Synode, il les résume en cinq points :
- Les questions LGBTQ sont une idéologie.
- Elles représentent une forme de néocolonialisme.
- Elles sont une cause exclusivement occidentale.
- Soutenir les personnes LGBTQ équivaut à embrasser une Église opposée à l’enseignement catholique.
- Les personnes LGBTQ détestent l’Église.
Ces affirmations, illustrent la volonté d’une partie de l’Église de protéger la foi contre des influences perçues comme destructrices. Pour ces membres, l’acceptation des revendications LGBTQ ne se limite pas à une question pastorale, mais implique une compromission de la doctrine catholique.
Une réaction légitime face à une pression extérieure
Le rejet des idéologies LGBTQ par plusieurs membres du Synode ne relève pas d’un simple refus des personnes, mais d’une défense de la foi catholique contre ce qu’ils perçoivent comme une intrusion culturelle et spirituelle étrangère. De nombreux évêques, notamment africains, ont souligné que l’homosexualité est perçue comme une importation étrangère, étrangère aux traditions locales. Certains ont même parlé de « colonialisme moral », refusant ce qu’ils considèrent comme une pression de l’Occident pour imposer ses normes sociétales.
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Ce que Martin décrit comme de l’homophobie est, aux yeux de nombreux clercs, une réaction légitime face à une idéologie moderniste menaçant la stabilité doctrinale et morale de l’Église. Les opposants au père Martin soutiennent que l’Église doit rester ferme dans son enseignement, face à une société qui cherche à imposer des vues contraires à la loi naturelle et à l’ordre divin.
En tant que catholiques, il est essentiel de reconnaître que l’Église n’a pas pour vocation de suivre les modes du monde, mais d’annoncer la vérité éternelle. Les critiques adressées aux revendications LGBTQ dans ce Synode ne sont pas le fruit d’une simple aversion personnelle, mais d’une défense raisonnée de la doctrine catholique. L’homosexualité, telle qu’elle est comprise dans le cadre de la foi, ne peut être dissociée de la vision traditionnelle du mariage et de la sexualité.
L’Église appelle à la charité envers les personnes homosexuelles, tout en restant fidèle à sa mission de proclamer la vérité sur la nature humaine et le dessein de Dieu pour la sexualité. C’est ici que réside l’enjeu de ces débats : comment l’Église peut-elle concilier amour des personnes et fidélité à sa doctrine ? Pour les membres du Synode qui s’opposent à James Martin, il est clair que céder aux revendications LGBTQ reviendrait à trahir l’héritage de l’Église.
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