À Gaza, un climat de confusion a entouré ces derniers jours la paroisse de la Sainte Famille. Alors que certains médias annonçaient que les fidèles et réfugiés devaient quitter les lieux sur ordre de l’armée israélienne, le curé, l’abbé Gabriel Romanelli, a tenu à clarifier la situation.
« Il n’y a eu aucun ordre d’évacuation dans notre quartier », a-t-il affirmé dans une déclaration officielle au Vatican News ce 19 août 2025. La paroisse se situe dans la vieille ville de Gaza, dans le secteur de Zeytoun, zone qui demeure marquée par une violence incessante mais qui n’a pas reçu, à ce jour, d’ordre formel de départ.
Une confusion entretenue par des déclarations contradictoires
La veille, le même prêtre avait pourtant indiqué à l’agence italienne Ansa que la paroisse et son quartier se trouvaient concernés par un ordre d’évacuation, en lien avec une distribution de tentes destinées aux déplacés. Ses propos furent alors largement repris, notamment par le portail du Vatican, qui publia puis retira l’information.
Ce changement rapide d’annonce a semé le doute. L’abbé Romanelli lui-même a reconnu que la situation est extrêmement instable, et que des consignes peuvent varier d’un jour à l’autre. Mais au 19 août, il a réaffirmé publiquement que la paroisse catholique n’a reçu aucun ordre d’évacuation.
Une église transformée en refuge
Depuis le début des hostilités, la paroisse de la Sainte Famille est bien plus qu’un lieu de culte : elle est devenue un abri pour les victimes de la guerre. Selon l’abbé Romanelli, près de 600 personnes, dont beaucoup d’enfants et une cinquantaine de personnes handicapées, ont trouvé refuge dans les locaux de l’église.
Aujourd’hui encore, environ 450 personnes y demeurent. Les fidèles vivent dans la peur constante, alors que les bombardements se font entendre jour et nuit. Même si le bâtiment n’est pas toujours directement ciblé, des éclats d’obus atteignent régulièrement l’enceinte paroissiale.
Des attaques meurtrières contre l’église
La paroisse a déjà payé un lourd tribut au conflit. En juillet dernier, trois personnes furent tuées et dix autres blessées lors d’une frappe de l’armée israélienne qui toucha directement l’église, blessant aussi le curé lui-même. L’armée parla d’une erreur, mais l’incident fut vivement condamné par les autorités religieuses comme civiles.
Plus tôt encore, en 2023, deux femmes réfugiées dans le sanctuaire furent abattues par des tirs de snipers israéliens, déclenchant une vague d’indignation internationale.
Un appel de l’Église pour la paix
Alors que le gouvernement israélien a annoncé sa volonté de prendre un contrôle total sur Gaza, les responsables catholiques ont élevé la voix. Sa Sainteté le pape Léon XIV, ainsi que le patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, ont réclamé la fin des violences et appelé à des solutions humanitaires urgentes.
Pour l’Église, il est impératif que la population civile, et en particulier les familles chrétiennes, puisse vivre en sécurité et continuer à pratiquer sa foi sans craindre ni bombardements, ni expulsions forcées.
Une paroisse debout au milieu du chaos
Malgré la peur et les destructions, la paroisse de Gaza demeure debout, fidèle à sa mission. Les fidèles, réfugiés et enfants rassemblés autour de l’autel vivent chaque jour sous la menace, mais aussi dans l’espérance que leurs souffrances seront entendues.
Comme l’a rappelé l’abbé Romanelli, « l’endroit reste dangereux, les bombes tombent de jour comme de nuit, parfois au loin, parfois tout près ». Dans ce contexte dramatique, la paroisse continue de prier et d’accueillir, portant témoignage de la foi catholique au cœur de l’épreuve.
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