L’année 2025 promet des avancées sans précédent dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA), un domaine qui suscite autant d’espoirs que d’inquiétudes. Dans ce contexte, l’Église catholique joue un rôle actif pour guider le développement de ces technologies, en veillant à ce qu’elles servent le bien commun et respectent la dignité humaine. Cette réflexion s’appuie sur les interventions de plusieurs experts catholiques et les enseignements du pape François, qui a exprimé son soutien à une réglementation éthique de l’IA pour le bien de l’humanité.
L’IA, un Danger Potentiel ou une Opportunité ?
Parmi les débats actuels, la question des risques existentiels liés à l’IA est au premier plan. Geoffrey Hinton, considéré comme l’un des pères de l’IA, a averti qu’il existe une possibilité de 10 à 20 % que l’IA entraîne l’extinction de l’humanité dans les trente prochaines années. Cette perspective, bien que troublante, est prise au sérieux par des figures telles que le Père Philip Larrey, philosophe et expert en éthique de l’IA. Il insiste sur l’importance de développer des systèmes éthiques pour prévenir les abus potentiels, qu’ils soient intentionnels ou accidentels.
Face à ces risques, l’approche catholique propose une solution claire : éduquer l’IA en lui montrant des exemples de respect et de dignité humaine. Comme l’a dit un jour Elon Musk, « Nous devons nous assurer que les IA nous considèrent comme une partie intéressante de l’univers. » Cela passe par notre comportement envers les autres, car l’IA observe et apprend de nos actions.
Les Applications Catholiques de l’IA
L’un des aspects les plus prometteurs de l’IA est sa capacité à diffuser les enseignements de l’Église de manière nouvelle et accessible. Des outils comme CatéGPT et Magisterium AI, conçus pour offrir des réponses précises aux questions théologiques, sont déjà disponibles. Ces plateformes permettent de rendre les documents catholiques, souvent complexes, compréhensibles à un large public.
En 2025, un projet encore plus ambitieux verra le jour : Ephraim, le premier modèle linguistique catholique. Conçu par l’entreprise Longbeard, ce modèle sera formé sur un corpus complet des connaissances catholiques, incluant des textes anciens et modernes. Pour cela, un système robotisé de numérisation, le Alexandria Digitization Hub, sera mis en place à Rome afin de préserver et de digitaliser des milliers de documents historiques.
Cet outil offrira aux catholiques un accès inédit à leur patrimoine spirituel et intellectuel. Des applications, produits et services pourront être créés sur cette base, garantissant que les réponses générées restent fidèles aux enseignements de l’Église.
L’IA peut également devenir une alliée précieuse pour les prêtres, éducateurs et autres acteurs de l’Église. Par exemple, des outils comme Vulgate AI permettent de créer des plans de leçons personnalisés ou d’aider à préparer une homélie. Toutefois, il est crucial de comprendre que ces technologies ne remplacent pas les interactions humaines essentielles à la vie sacramentelle. Comme le souligne Matthew Harvey Sanders, fondateur de Longbeard, « l’Église est une expérience incarnée. Les sacrements exigent une présence physique, ce que l’IA ne pourra jamais remplacer. »
Un des dangers croissants est la tendance à anthropomorphiser l’IA, c’est-à-dire à la traiter comme si elle était humaine. Cette pratique peut entraîner des dépendances malsaines, comme l’illustrent des cas tragiques de personnes devenues émotionnellement attachées à des chatbots. Le Père Michael Baggot met en garde contre ces pratiques, rappelant que l’IA n’a pas de conscience ni de compréhension réelle. Elle imite, mais elle ne ressent pas.
Pour le Père Baggot, il est essentiel que ces outils restent des compléments à nos relations avec Dieu et notre prochain, sans jamais les remplacer. Les technologies doivent être conçues pour soutenir, et non détourner, les interactions humaines authentiques.
En conclusion, l’Église catholique a un rôle unique à jouer dans le développement éthique de l’IA. Par son engagement pour la dignité humaine et son riche patrimoine spirituel, elle peut offrir une boussole morale à un monde en pleine mutation technologique. Comme l’a souligné le pape François, l’IA doit contribuer à un monde meilleur, et cela n’est possible qu’en restant ancrés dans les valeurs éternelles de l’Évangile.
Cet article est inspiré par le rapport publié sur le site National Catholic Register : « What’s Next for AI in 2025? Catholic Experts Weigh In« .
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