Lors d’une conférence organisée par l’Université de théologie catholique de Cologne (KHKT), le cardinal Víctor Manuel Fernandez, préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, a fermement critiqué l’idéologie du genre et les changements de sexe, dénonçant une prétention d’omnipotence qui cherche à remodeler l’identité humaine selon des désirs individuels.
Le cardinal a rejeté l’idée selon laquelle l’identité sexuelle et corporelle pourrait faire l’objet d’une modification radicale, au gré des aspirations personnelles. Il a souligné qu’un changement de sexe ne se limite pas à une simple transformation extérieure, comme une chirurgie esthétique, mais implique une volonté profonde de devenir une autre personne, ce qui touche à la nature même de l’être humain.
Intervenant en visioconférence, le prélat a mis en garde contre la tentation de créer, par des moyens techniques, une « réalité alternative » façonnée selon les caprices de chacun. Il a toutefois reconnu l’existence de situations exceptionnelles de souffrances profondes, notamment en cas de dysphories sévères, qui rendent la vie insupportable. Ces cas, selon lui, doivent être examinés avec une attention particulière et une grande prudence.
Dans le même temps, il a dénoncé les idéologies qui nient la réalité naturelle et prétendent que l’identité corporelle pourrait être totalement redéfinie par la seule volonté humaine.
Le cardinal Fernandez est également revenu sur les critiques adressées au document « Dignitas infinita » du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, particulièrement sur l’usage du terme « infinie » pour qualifier la dignité humaine. Il a tenu à rappeler que cette formulation trouve son origine chez saint Jean-Paul II, qui l’avait employée lors d’une rencontre avec des personnes handicapées à Osnabrück. Le pape polonais enseignait que l’amour divin, infini, confère à chaque personne une dignité absolue, indépendamment de ses capacités naturelles.
Selon le cardinal, cette dignité humaine infinie signifie qu’aucune circonstance, aucune condition de vie ne peut l’altérer, la restreindre ou la nier. Ce concept doit être reconnu universellement, car il ne repose pas seulement sur la foi, mais aussi sur la raison et la réflexion. Il rappelle que la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 s’appuie elle aussi sur cette notion de dignité inhérente et inaliénable de tout être humain.
En évoquant la position de l’Église sur la peine de mort, le cardinal Fernandez a souligné l’engagement du pape François à refuser son application, affirmant que si cette dignité infinie n’est pas retirée au pire criminel, alors elle ne peut être niée à quiconque. Il a insisté sur le fait que tous les hommes, quelles que soient leurs différences, doivent être accueillis et respectés dans la société.
C’est dans cette perspective que « Dignitas infinita » aborde diverses questions sociales, comme la pauvreté, la condition des migrants, la situation des femmes, des personnes en situation de handicap et des victimes de violences ou de traite humaine. Le cardinal a conclu en affirmant que l’anthropologie chrétienne, qui reconnaît en chaque personne un être aimé et voulu par Dieu, reste inégalée dans sa profondeur et sa cohérence.
La conférence de la KHKT, qui s’étend sur plusieurs jours, propose un ensemble de 18 interventions et une table ronde dédiées à l’étude et à l’application du concept de dignité humaine.
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