En cette fin d’année 2024, la persécution de l’Église catholique par le régime de Daniel Ortega au Nicaragua atteint de nouveaux sommets. Le gouvernement nicaraguayen a exigé que toutes les religieuses encore présentes dans le pays quittent le territoire avant la fin de décembre, une mesure qui s’inscrit dans une longue série d’attaques contre l’Église.
Selon Martha Patricia Molina, avocate nicaraguayenne exilée aux États-Unis, cette décision marque une étape supplémentaire dans l’hostilité systématique du régime envers l’Église. Dans son rapport intitulé Nicaragua : Une Église persécutée ?, elle recense des centaines d’actes de persécution allant de la confiscation de biens à l’expulsion de religieux, en passant par des saccages et des interdictions d’activités.
Les religieuses, déjà interdites de travailler dans les organisations à but non lucratif, voient maintenant leurs propriétés confisquées. Beaucoup d’entre elles ont déjà fui vers d’autres pays d’Amérique latine, où leurs congrégations sont implantées. À titre d’exemple, les Missionnaires de la Charité, fondées par sainte Mère Teresa de Calcutta, ont été expulsées en 2022 sous des accusations absurdes de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.
La situation des religieuses n’est qu’une partie d’une offensive générale contre l’Église. En novembre dernier, Mgr Carlos Enrique Herrera Gutiérrez, président de la Conférence des évêques du Nicaragua, a été arrêté et expulsé. Des centaines de prêtres et religieux ont subi le même sort depuis 2018, forcés à l’exil ou interdits d’exercer leur ministère.
Le régime Ortega, dirigé par un ancien guerrillero marxiste et sa femme Rosario Murillo, utilise des moyens brutaux pour réprimer toute opposition. Les évêques qui appellent à des manifestations pacifiques sont considérés comme des ennemis de l’État, et les droits fondamentaux des fidèles sont constamment bafoués.
Face à cette situation dramatique, le pape François a adressé une lettre pastorale aux catholiques du Nicaragua le 2 décembre, en pleine neuvaine de l’Immaculée Conception. Sans nommer explicitement le régime, il a exprimé sa solidarité avec les fidèles persécutés, rappelant que même dans les moments les plus sombres, la foi en la miséricorde divine reste une ancre essentielle. En 2023, le pape avait qualifié le gouvernement Ortega de « dictature grossière« , comparant ses pratiques à celles des régimes totalitaires du XXe siècle.
Malgré la répression, l’Église continue de se tenir aux côtés du peuple nicaraguayen, appelant à la justice et à la paix. Les fidèles, bien que sous pression, résistent par la prière et les actes de charité. La souffrance actuelle, bien que profonde, rappelle à beaucoup le chemin de croix du Christ, source ultime d’espérance.
Cette tragédie qui se déroule au Nicaragua est une nouvelle illustration de la persécution que subit l’Église dans de nombreuses régions du monde. Les paroles du pape, les prières des fidèles et la solidarité internationale sont des instruments précieux pour résister à cette oppression. Plus que jamais, l’Église appelle à la paix, à la justice et à la liberté religieuse pour le Nicaragua.
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